Viola Davis («Le Blues de Ma Rainey», Netflix) : «Mon but : toujours me surpasser !»
Pour la sortie du biopic «Le Blues de Ma Rainey» (sur Netflix), l’actrice noire la plus primée d’Hollywood (55 ans) parle de son rôle de chanteuse des années 1920.
Est-ce vrai que vous avez beaucoup hésité à incarner Ma Rainey ?
Pas tant que ça, mais j’ai vite pris conscience de la difficulté et la tâche délicate de jouer une personne qui a vraiment existé. Il m’était important d’être respectueuse et fidèle à ce qu’elle était. Ma Rainey est l’une des premières chanteuses de blues américaines connues durant les années 1920. C’est une artiste remarquable.
Avez-vous subi de grands changements physiques pour lui ressembler ?
J’ai dû accentuer certains traits. À l’époque, elle avait peu de moyens pour soigner son apparence : elle utilisait de la peinture pour son visage et portait une perruque en crin de cheval ! J’ai aussi fait des recherches approfondies sur sa personnalité et sur le blues pour devenir experte.
Justement, c’est votre grand début de chanteuse…
J’ai beaucoup d’admiration pour les artistes de chant. Ils n’ont pas peur de se dresser devant les gens pour exprimer leur art. Cette idée m’inquiétait. Ce film a été l’un de mes plus grands challenges. J’essaie toujours de me surpasser, mais l’idée de monter sur scène et chanter devant des gens me terrifiait. J’ai vraiment dû travailler ma voix.
L’univers de la musique est-il une de vos passions ?
On n’attache pas assez d’importance à l’influence de la musique sur les gens. La musique a toujours joué un grand rôle dans mon quotidien. Il n’y a pas un jour où je n’ai pas besoin d’en écouter. Précisons que la musique a démontré ses effets thérapeutiques sur les individus. J’aime toute sorte de musiques, avec une forte attirance pour les chants de Noël !
À Hollywood, vous êtes devenue une star incontournable au cinéma et à la télé avec la série «Murder». Comment vivez-vous ce succès ?
Il ne m’est pas tombé sur la tête du jour au lendemain. J’ai dû faire face à de nombreux obstacles. C’est pourquoi j’apprécie le succès. Issue d’un milieu modeste, je suis extrêmement reconnaissante que mon métier me permette d’avoir tous les jours de la nourriture à table. Apprécier les choses simples me permet de garder les deux pieds sur terre !
Cet article est paru dans le Télépro du 21/1/2021
Vous avez repéré une erreur ou disposez de plus d’infos? Signalez-le ici