Vidéo : regardez les graves accusations lâchées par François Fillon à l’encontre de François Hollande dans «L’Émission politique» sur France 2

Vidéo : regardez les graves accusations lâchées par François Fillon à l'encontre de François Hollande dans «L'Émission politique» sur France 2
Julien Vandevenne
Julien Vandevenne Rédacteur en chef adjoint

Le candidat de la droite à la présidentielle française François Fillon, face à des affaires judiciaires et en retard dans les sondages, a accusé jeudi le président socialiste François Hollande d’être à la tête d’un «cabinet noir» qui organise des fuites vers la presse.

M. Fillon, qui serait éliminé dès le premier tour du 23 avril selon tous les sondages, a profité de son passage jeudi soir dans « L’Emission politique » sur la chaîne France 2 pour contre-attaquer avec virulence.

« Ça fait deux mois que la presse déverse sur moi des torrents de boue », s’est-il emporté alors qu’un journaliste lui demandait s’il était « un homme d’argent ». « Ça m’a fait souvent penser à Pierre Bérégovoy », a même confié M. Fillon, en référence à l’ancien Premier ministre socialiste du président François Mitterrand, mis en cause dans une affaire de prêt et qui s’est suicidé en 1993. « J’ai compris pourquoi on pouvait être amené à cette extrémité ».

Il a ensuite porté de lourdes accusations contre François Hollande, qui serait à la tête d’un « cabinet noir ». « Il y a un livre qui sort ces jours-ci, dont j’ai pu lire les bonnes feuilles, qui a été écrit par des journalistes qui sont très loin d’être mes amis puisque deux d’entre eux sont des journalistes du Canard enchaîné », a fait valoir M. Fillon.

Cet hebdomadaire d’investigation a été fin janvier à l’origine des révélations sur les emplois fictifs présumés accordés à son épouse Penelope et deux de ses enfants Selon M. Fillon, ce livre « explique que François Hollande fait remonter toutes les écoutes judiciaires qui l’intéressent à son bureau, ce qui est d’une illégalité totale ». « On cherchait un cabinet noir, on l’a trouvé, en tout cas, à travers ces allégations ». « Moi, ce soir, solennellement, je demande qu’il y ait une enquête d’ouverte sur les allégations qui sont portées dans ce livre, parce que c’est un scandale d’Etat ».

Celui à qui la victoire à la présidentielle semblait promise après son triomphe à la primaire de la droite a ensuite fait son mea culpa au sujet des costumes de luxe que lui aurait offert son « ami » Robert Bourgi, un avocat proche des réseaux de la « Françafrique ». « J’ai eu tort d’accepter » ces costumes, « j’ai fait une erreur de jugement », et « je les ai rendus », a-t-il indiqué à propos de trois costumes de luxe, d’une valeur totale de 13.000 euros, offerts par son « très vieil ami de plus de vingt ans ».

De son côté, le président français François Hollande a dénoncé vendredi le manque de « dignité » et de « responsabilité » de François Fillon.

« Je ne veux pas rentrer dans le débat électoral, je ne suis pas candidat, mais il y a une dignité, une responsabilité à respecter. Je pense que M. Fillon est au-delà maintenant, ou en deça », a déclaré le chef de l’Etat à la radio Franceinfo.

Interrogé sur ce supposé « cabinet noir », M. Hollande a répondu : « Ecoutez, il y a un cabinet heureusement, qui travaille, mais nous n’avons pas à nous mêler des affaires et vous savez ma position, ça a toujours été l’indépendance de la justice, le respect de la présomption d’innocence et ne jamais interférer ».

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