Vidéo : des journalistes de RTL-TVI et France 3 agressés dans le quartier de Chakib Akrouh à Molenbeek

Ce vendredi matin, le journaliste Jean-Pierre Martin et ses techniciens, ainsi qu’un confrère français, ont pris des coups de la part de proches du terroriste…

Une équipe de RTL-TVI ainsi qu’un journaliste de France 3 ont été agressés vendredi matin par des habitants de Molenbeek-Saint-Jean. Les journalistes se trouvaient rue Pierron à Molenbeek, où avait lieu une perquisition, pour interroger des membres de la famille de Chakib Akrouh, le 3e membre du commando qui a tiré sur plusieurs terrasses à Paris, le 13 novembre dernier.

Plusieurs habitants s’en s’ont pris violemment à une équipe de RTL ainsi qu’à un journaliste de France 3 présents sur les lieux. Découvrez les vidéos ci-dessous.

Agression de journalistes à Molenbeek, à Bruxelles

Evidemment, la rédaction de RTL-TVI s’indigne (comme nous tous !) de cette agression. Elle a publié le communiqué suivant :

Dans l’exercice de son métier, et alors qu’il tentait depuis la voie publique d’entrer en contact avec des proches d’un des suspects des attentats de Paris, un de nos journalistes a été frappé sans raison par un individu. Outre les suites judiciaires auxquelles cet incident pourrait donner lieu, la Rédaction de RTL tient à faire part de sa profonde indignation face à cette agression physique qui constitue une atteinte inacceptable à la liberté de la presse. Malgré cet incident grave et des conditions de travail de plus en plus difficiles dans certains quartiers, la rédaction de RTL continuera à mener son travail et sa mission d’information.

#RTLBelgium #RTLInfo pic.twitter.com/g7DgstxKT1

— PressRTLBelgium (@PressRTLBelgium) 15 Janvier 2016

Les journalistes de deux équipes de télévision portent plainte pour coups et blessures, indique vendredi après-midi l’Association des journalistes professionnels (AJP) qui précise qu’elle «dénonce l’agression physique» et se constituera partie civile aux côtés des journalistes qui ont déposé plainte.

«La violence déployée par les agresseurs pour empêcher les journalistes de faire leur travail doit être condamnée sans réserve». L’AJP «rappelle qu’il n’y a pas de zones de non droit auxquelles les journalistes ne pourraient accéder. Dans les dossiers de terrorisme, comme dans tous les autres, les journalistes ne sont pas des ‘ennemis’, mais ils tentent, dans des conditions de travail souvent difficiles, de comprendre, d’expliquer les faits et d’informer complètement le public».

Le Premier ministre, Charles Michel, a également condamné cet acte de violence.

Je condamne l’agression dont ont été victimes des journalistes à Molenbeek. Ces procédés sont inacceptables. https://t.co/ftqIEzLKqR

— Charles Michel (@CharlesMichel) 15 Janvier 2016

Qui était Chakib Akrouh ?

Chakib Akrouh s’est fait exploser le 18 novembre 2015 dans l’appartement de la rue Corbillon à Saint-Denis et a été identifié sur la base de l’analyse de photographies du métro parisien. L’analyse des photographies de la personne aperçue aux côtés d’Abdelhamid Abaaoud dans le métro, le 13 novembre 2015 à 22h14, après les attentats de Paris, a permis aux enquêteurs de la police judiciaire fédérale de faire un rapprochement, le 17 décembre 2015, avec Chakib Akrouh.