Les producteurs de la série télévisée américaine n’ont pas été autorisés à filmer certains épisodes dans l’enceinte du Conseil de sécurité des Nations unies en raison d’un refus russe, selon des diplomates…
Un refus sur 15 avis
Netflix, qui produit «House of Cards», avait demandé à l’ONU de pouvoir utiliser comme décor la salle du Conseil à New York, où se votent les résolutions, en dehors des sessions, la nuit ou le week-end par exemple. Mais il fallait pour cela l’accord des 15 pays membres. Sans trop que l’on sache pourquoi, la Russie a opposé son veto à cette série qui met en scène Frank Underwood, un élu du Congrès cynique et sans scrupule interprété par Kevin Spacey, et son épouse et complice Claire, jouée par Robin Wright…
«Les acteurs auraient été beaucoup plus élégants que nous»
Interrogé à ce propos par des journalistes, l’ambassadeur français à l’ONU Gérard Araud a répondu sur le ton de la plaisanterie : «C’est décevant pour vous parce que vous auriez bien voulu voir les acteurs, j’imagine. Mais nous, ça nous rassure parce qu’en comparaison, les acteurs auraient paru beaucoup plus élégants que nous, et l’histoire beaucoup plus romantique que la réalité», a-t-il ajouté en riant.
Même Hitchcock n’a pas pu
Le siège de l’ONU à New York a déjà servi de cadre à des films ou productions télévisées, mais jamais la salle du Conseil elle-même. Sydney Pollack avait ainsi obtenu en 2005 l’accord de l’ancien secrétaire général de l’ONU Kofi Annan pour son thriller «L’Interprète» avec Nicole Kidman, interprète à l’ONU qui surprend par hasard un complot, et Sean Penn.
Mais l’ONU avait refusé au grand Alfred Hitchcock l’autorisation de tourner en 1959 certaines séquences de «La Mort aux trousses» avec Cary Grant, qui avaient dû être reconstituées en studio.
Julien Vandevenne (avec Belga)
