La série documentaire «Vert de rage» revient, lundi à 21h sur France 5, avec une troisième saison inédite. Martin Boudot s’intéresse à la pollution au plomb, au pétrole et aux produits chimiques appelés plus communément les polluants éternels.
Son objectif ? «Confronter les responsables industriels et politiques mis en cause et créer de l’impact pour faire bouger les lignes et trouver des solutions.» Lors d’une enquête dans la mine de plomb de Cerro de Pasco au Pérou, Martin Boudot et son équipe remontent la trace du plomb, polluant toujours chez nous.
Si le métal lourd, dangereux pour la santé, est interdit dans de nombreuses substances – comme le carburant, la peinture et la fabrication de canalisation -, il reste présent dans l’armement, le bâtiment, les batteries et la joaillerie.
Il y a plus de vingt ans, une enquête dans les raffineries de métaux à Evin-Malmaison a révélé la contamination des sols de plusieurs écoles, stades et jardins. Elle est devenue la zone la plus polluée de France et les agriculteurs ont l’interdiction d’alimenter la population. Encore aujourd’hui, les victimes se comptent par milliers. Des analyses ont été effectuées sur les cheveux de vingt-neuf enfants et vingt-et-un adultes. Le laboratoire canadien TrichAnalytics révèle «une concentration en plomb supérieure de 1.381 % à la normale chez l’enfant.»
Les conséquences peuvent être désastreuses puisque le métal entraîne de graves problèmes neurologiques, affecte le système nerveux, la moelle osseuse et les reins.
Cet article est paru dans le Télépro du 29/9/2022
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