«Venus et Serena, ces icônes que l’Amérique ne voulait pas voir» : le destin de joueuses hors normes
Ce vendredi à 20h30, La Trois diffuse un documentaire consacré aux célèbres joueuses américaines de tennis.
Une nuit d’été à New York. Des gradins combles et fébriles. Serena Williams fait ses adieux au monde du tennis après une carrière qui l’a vue briser tous les records. Dans son discours, la plus grande joueuse de tous les temps s’adresse à sa sœur aînée de 15 mois, Venus : «Je ne serais pas Serena s’il n’y avait pas eu Venus. Merci Venus. Il n’y a de Serena que parce que tu es là.»
Depuis les tribunes, Venus couve sa sœur du regard, comme elle l’a toujours fait. Le duo a dominé le tennis pendant plusieurs années, battu tous les records de longévité, construit un palmarès sans égal… et fait sauter les verrous d’un sport blanc et d’une Amérique minée par son racisme.
Issues d’une famille afro-américaine modeste, bercées par la culture du ghetto, nourries aux mantras paternels, Serena et Venus ont débarqué comme des ovnis dans le monde feutré du tennis. Les deux ados ont défié le système avec la fraîcheur de leur jeunesse et la conscience de leur force. Femmes noires sculpturales et puissantes, affichant des codes jamais vus jusqu’alors, elles ont cristallisé les divisions qui tiraillent la société américaine. Mais elles ont surmonté le sexisme et le racisme, la méfiance des autres joueuses, le mépris des organisateurs de tournoi, les commentaires biaisés des journalistes… Elles ont fait entrer le tennis féminin dans la modernité, et sont devenues des icônes mondiales.
Cet article est paru dans le Télépro du 30/5/2024
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