Valentine Van Gestel : «Je suis la bricoleuse de la maison» (interview)

Valentine Van Gestel : «Je suis la bricoleuse de la maison» (interview)
Pierre Bertinchamps
Pierre Bertinchamps Journaliste

La nouvelle partenaire de Robert dans «Une brique dans le ventre» (La Une) avoue une passion pour le bricolage. Rencontre entre deux coups de marteau…

Si le visage de Valentine Van Gestel vous disait quelque chose, c’est que vous étiez un(e) aficionado de «Sans Chichis» (La Deux). La journaliste de presse écrite y était chroniqueuse d’abord sur le tourisme, ensuite sur le bien-être du bébé (juste après un repos d’accouchement).

Valentine revient à la RTBF et succède à Claire Gilissen, Chloé Von Arx et Sara De Paduwa, pour filer de précieux coups de mains à notre Robert national dans «Une brique dans le ventre».

Le bricolage vous passionne ?

On m’a demandé de participer à un casting, organisé l’été dernier, où nous étions une petite dizaine. Je ne suis pas une fanatique du bricolage, et je ne trahirai pas un secret en disant que Sara ne l’était pas plus que moi, mais je bricole tout de même beaucoup dans ma vie privée (d’ailleurs, l’interview se fait entre deux tours de vis pour le montage d’une bibliothèque, NDLR). Je perce, je troue, je ponce,… Ok, je ne perce pas forcément toujours droit, mais ça a son charme.

Les féministes ne vous reprochent-ils pas un rôle un peu cliché d’assistante du bricoleur, dans l’émission ?

Effectivement, les séquences sont un peu «cliché». Vous avez pu remarquer que je ne suis pas toujours très spontanée parce qu’une partie des textes sont écrits et on se fait un petit dialogue entre Robert et moi. De temps en temps, je trouve l’idée très «cliché» et je tente de rectifier un peu. Parfois, ça passe, parfois, ça ne passe pas. Ce n’est que le début aussi, et au fur et à mesure, je vais pouvoir poser un peu ma patte. Au départ, j’ai un fond féministe. D’un autre côté, c’est le rôle : être une novice et poser des questions pas idiotes, mais simples, pour rendre accessible le bricolage à toutes et à tous. Je pose des questions naïves en espérant que d’autres ont les mêmes interrogations devant leur écran de télé.

En parlant de naïveté, la chronique dure 2 minutes, mais pas la construction de l’objet du jour…

Nous enregistrons deux bricolages par journée. C’est donc très long, puisqu’on démarre à 8h30, mais on ne sait pas quand ça se termine. C’est Robert (de son vrai nom Nicolas Fery, NDLR) qui prépare le terrain. Quand il y a de la peinture à faire, il a déjà fait le boulot chez lui pour gagner du temps. Et quand il y a plusieurs découpes, elles sont faites en amont. 

Robert est sympa en vrai ?

C’est un vrai bricoleur ! Son métier, c’est de retaper des maisons, où il travaille sur des chantiers. J’apprends énormément avec lui. Il est très perfectionniste, et dans la séquence, on a rarement le temps d’aller dans les finitions et je vois que ça le frustre un peu. Robert est très chouette, et on sent qu’il est passionné. C’est assez plaisant de bosser avec lui.

Vous avez progressé depuis les premiers tournages ?

Je n’irais pas à dire que je suis devenue une fortiche, mais j’ai pas mal appris, que ce soit des termes techniques, ou l’utilisation des machines. Sur chaque tournage, j’apprends plein de choses, la preuve, c’est que quelques semaines plus tard, je me sens prête à monter une bibliothèque… (Rires) Avant, je n’aurais pas osé me lancer. Le plus rigolo, c’est que des amies m’ont vues et elles disent que si je suis capable, elles aussi. Ça rejoint un peu le côté féministe aussi. Clamer haut et fort : «Les filles, prenez votre marteau et lancez-vous, ça peut être fun !»

Vos copines vous invitent chez elles pour monter leurs meubles ?

Toutes ! Sans exception… C’est devenu la blague du moment. Elles se fichent un peu de moi, et c’est de bonne guerre.

Le public a bien réagi au changement de partenaire de Robert ?

Je n’ai pas encore eu de retour de la chaîne. Mais lorsque j’ai été choisie, on m’a mis en garde que des personnes pouvaient être mécontentes du changement, voire être très méchantes, mais jusqu’ici je n’ai pas eu de mauvaises surprises. Sur les réseaux sociaux, les habitués d’«Une brique dans le ventre» sont plutôt tristes de voir partir Sara De Paduwa. Et je le comprends. Sara est un vrai rayon de soleil et ce n’est pas facile de marcher dans ses pas… J’espère à terme, pouvoir apporter ma joie de vivre à moi et d’autres choses à l’émission.

Chloé avait beaucoup d’humour, Sara c’était le rayon de soleil… Quelle est votre touche personnelle ?

La volonté était de rester moi-même, avec ma joie de vivre. Pour l’instant, je ferais mon autocritique en disant que c’est trop travaillé. Je prends mes marques, et je ne suis pas comédienne non plus. J’aimerais pouvoir ajouter une touche d’humour, de l’humour un peu absurde. Les choses vont se placer naturellement, je pense. Je suis quelqu’un de très spontanée à la base, et le côté «joué» me perturbe un peu, à ce stade.

Après «Sans chichis», «Une brique dans le ventre», vous avez d’autres projets en télé ?

Ce n’est pas un objectif en soi. J’aime beaucoup la presse écrite et la radio aussi. Je suis une vraie touche-à-tout. C’est ça qui me plaît le plus dans mon métier. J’aime bien les nouveaux défis où il faut se mettre un peu en danger. J’apprends autre chose… Je vais aussi faire des reportages en tant que journaliste dans «Une brique dans le ventre». En ce moment, je prends mon pied dans ce que je fais, mais il n’y a pas une volonté de demander plus de télé.

Et si on vous proposait un sujet qui vous passionne, ce serait quoi ?

Le tourisme, parce que c’est aussi une passion privée, et j’avais réussi à en faire un métier. En tant que maman, je ne peux plus partir faire des voyages de presse. Peut-être plus tard, pourquoi ne pas y revenir ?

Et dans le bricolage, qu’est-ce que vous préférez faire ?

J’en fais beaucoup chez moi, c’est la récupération. D’ailleurs, Robert déteste quand je dis «Upcycling» et que j’apporte des termes anglais. (Rires) L’idée est de prendre des vieux objets et de les retaper ou les reconstruire. J’aime bien le principe de ne pas jeter ou de détourner les objets de leur usage basique. Pour les choses qui me plaisent moins, je dois reconnaître que je n’ai pas encore tourné assez de séquences pour avoir l’une ou l’autre chose qui me dégoûte. Là, j’aime tout faire et je me plais bien.

À la maison, vous êtes devenue la bricoleuse attitrée ?

Dans mon couple précédent, j’étais la bricoleuse de la maison. J’ai une énorme boîte à outils qui amuse aussi toutes mes amies ! J’ai été élevée dans une famille de femmes, où j’étais le garçon manqué de la fratrie. Je bidouillais l’électricité, je faisais les petites réparations…

Entretien : Pierre Bertinchamps

Vous avez repéré une erreur ou disposez de plus d’infos? Signalez-le ici