«Une semaine sur deux» (La Une) : la famille idéale va morfler !
Nouveau bol d’air avant l’info du «19 h 30» sur La Une : «Une semaine sur deux», une capsule d’humour 100 % belge.
Cette minisérie de 3 minutes par épisode, signée Carole Matagne (humoriste) et Mathieu Debaty («Euh»), enfile les gags comme autant de perles sur le fil du rire. Dans la veine d’«Un gars, une fille» ou «Parents, mode d’emploi», ce format court est porté par le Belge Jean-Jacques Rausin, père d’une famille recomposée pas comme les autres. Rencontre.
Comment avez-vous accueilli ce projet ?
Très emballé, et sans lire le scénario ! Car j’avais vu le «one belle-mère show» que les auteurs avaient écrit ensemble. La série part de cette idée. La thématique est très actuelle. On connaît tous des familles recomposées. Je ne suis pas père, mais j’ai aussi vécu cette situation compliquée où l’on est en porte-à-faux en se demandant ce qu’on peut dire aux enfants… ou pas. Et à leurs parents !
Les auteurs n’ont aucune limite au niveau des gags !
On tape sur tous les clous sans être consensuels. L’image de la famille idéale en prend pour son grade ! Même les enfants ne sont pas épargnés, mais je rassure le public : aucun d’eux n’a été maltraité ! Je suis ravi d’être le papa de ces jeunes acteurs (Léontine Clairbois et Maxime Clausse) avec lesquels on a formé un cocon durant cinq semaines de tournage.
Les enfants sont des partenaires redoutables. Comment cela s’est-il passé ?
Leur naturel et leur énergie obligent les adultes à être à la hauteur, toujours au taquet, et à avoir cette pêche. On gagne en authenticité face à eux.
Votre personnage, le pauvre Jean-Jacques, sert de tampon entre ex et nouvelle compagne, et sa progéniture…
Il est assis entre deux chaises et essaye de lier tout le monde. Ça fait le sel de sa situation. Ce type veut bien faire mais est malhabile. C’est typiquement masculin, ce désir d’affirmer «Pas de soucis, je gère !» et de payer les pots cassés de ce trop-plein d’assurance ! Mais il n’est pas le seul à avoir des défauts. Chaque héros, y compris les jeunes, ont des travers exploités avec bonheur par les auteurs.
La fillette, par exemple, est très maladroite !
Elle est adorable, mais a du mal à s’habiller, à viser juste au foot… Son côté intello, très «2.0», en fait une ado moderne, déjà féministe. Il y a aussi son intérêt pour la préservation de la planète. Elle s’oppose à mon personnage «old school», coincé dans d’anciens réflexes patriarcaux. On vit une époque inédite où les adultes apprennent beaucoup de la nouvelle génération ! Les conflits sont intéressants et amusants, surtout quand ça part en cacahuète !
Cette série est un défi au niveau écriture. L’est-ce aussi pour le jeu d’acteur ?
C’est un petit marathon très rapide, il faut rester concentré, précis, ne pas disperser son énergie entre deux scènes. D’autant qu’on fait peu de prises. Cela imprime un rythme dynamique à chaque épisode.
Malgré la crise sanitaire avez-vous d’autres projets ?
Deux longs métrages, eux aussi drôles et à la sauce belge. Puis le tournage, au printemps, des saison 3 et 4 d’«Ennemi public». Comme le public, je suis impatient de découvrir l’avenir des héros !
Cette interview est parue dans le magazine Télépro du 8/10/2020
Vous avez repéré une erreur ou disposez de plus d’infos? Signalez-le ici