Une pincée de connaissance dans le chaudron de la superstition

Animaux mal aimés, animaux réhabilités ! © Getty Images
Alice Kriescher Journaliste

En mêlant animations de John Howe, le directeur du «Seigneur des anneaux», et observations sur le terrain, «Des bêtes et des sorcières» est une série documentaire en quatre parties avec laquelle Arte entend bien briser les superstitions qui entourent certains animaux. Le premier épisode, «La Vie cachée de la prairie», est à découvrir ce lundi soir à 18h55

Nombreux contes sont peuplés de bêtes en tous genres destinées à nous effrayer. Mais quel impact ont ces légendes sur notre rapport à ces animaux ?

Pour Dominique Hennequin, producteur et réalisateur de la série «Des bêtes et des sorcières», qui a nécessité deux ans de travail, pas de doute, il faut réhabiliter ces animaux sauvages mal-aimés. «Nous avons tous développé notre imaginaire à la lecture de fables ou de contes mettant en scène le cri strident de la chouette effraie, l’univers caché des couleuvres ou le pouvoir maléfique des crapauds», explique-t-il dans les pages du quotidien Le Républicain Lorrain. «Ces images alimentent peurs et croyances depuis des siècles. Victime de sa mauvaise réputation, le blaireau est déterré, le renard classé nuisible, la pie piégée. Mais la réalité contredit ces croyances.»

En 2019, nombreux de nos amis à pattes, à poils et à plumes sont encore sacrifiés au nom de la «sorcellerie». En septembre dernier, les dents, les membres ou encore les peaux de plus d’un millier d’animaux différents ont été saisis dans des magasins de Bogota, la capitale colombienne. Dans les rayons de ces supérettes mortifères, les autorités se sont emparées de «442 sonnettes de serpents, 128 dents de mammifères, 23 pattes de tapirs, un crâne de félin, 12 colliers constitués de membres de singes, des sabots de cervidés, des queues et des carapaces de tatous, des têtes de toucans, des plumes de perroquets et de perruches, ainsi que des peaux d’ocelots, de pumas, de boas, d’anacondas et de primates», détaille Paris Match.

Un trafic nauséabond et illégal destiné à «toutes sortes de personnes pour des rituels de guérison ou ésotériques», a déclaré à l’AFP une source du secrétariat à l’Environnement. «En particulier, ces gens qui se fabriquent des amulettes pour se protéger de coups de feu, c’est-à-dire des sicaires, des bandits et tout individu en marge de la loi.»

Extrait d’un article paru dans le magazine Télépro du 24/10/219

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