Une idée d’escapade ce week-end : la télé prend le train à Lille !

Une idée d'escapade ce week-end : la télé prend le train à Lille !
Julien Vandevenne
Julien Vandevenne Rédacteur en chef adjoint

«Carrément allumé !» fera escale à la gare de Lille Flandres, ce week-end. La grande histoire du petit écran français vue dans les wagons d’un train-expo pour un voyage dans l’inconscient collectif.

William Leymergie en «chef de train» !

L’idée vient de William Leymergie, le présentateur de «Télématin» sur France 2. Des trains-expo parcourent régulièrement les quatre coins de l’Hexagone sur des thématiques diverses. Et il y a deux ans, le journaliste s’est demandé pourquoi ne pas présenter une exposition itinérante sur la télé. « »Le Train de la Télé », c’est l’émission totale, celle où tous les genres sont représentés, où vous allez retrouver vos meilleurs souvenirs de téléspectateurs grâce aux archéologues de l’Ina, qui pour la circonstance ont exhumé leurs trésors», raconte-t-il.

Et c’est dans plus de 50 ans d’histoire de la télévision que le voyageur-téléspectateur sera plongé. «C’est le train du souvenir certes, mais aussi de l’avenir. Vous y découvrirez la télé de demain, celle qui va plus loin, plus vite. Ce train est à partager entre toutes les générations», conclut-il.

Lancé à Paris le 7 octobre, le train a fait le tour de France, façon Grande Boucle, et termine son trajet par la gare de Lille Flandres, à deux pas de chez nous.

Le petit train de la mémoire

L’expo se compose de sept voitures thématiques (information, magazine, sport, fiction, divertissement, jeunesse et innovation) scénarisées et aménagées pour retracer l’histoire du petit écran français. Dans chacun de ces espaces, le public pourra découvrir des vidéos d’archives sur les moments forts de la télévision française depuis les années 50.

Ces images ont fait l’objet de montages inédits réalisés par l’Ina. Pour l’info, les JT sont considérés comme des émissions à part entière avec, par exemple, des présentateurs qui ont chacun imprimé leur marque en donnant une tonalité particulière à leur journal. On connaît tous les noms, de Pierre Sabbagh (à l’origine du 1er JT de la télévision française), Jean-Marie Cavada (qui créera La Cinquième), Patrick Poivre d’Arvor ou encore Françoise Laborde.
Il y a aussi les magazines tantôt sociétaux, tantôt culturels ou consacrés aux reportages, avec différents formats de présentation et de réalisation. On distingue des talk-shows, des débats, des reportages ou encore des témoignages de personnalités réagissant à l’actualité, avec des figures emblématiques comme Alain Duhamel, Bernard Pivot, Jean-Luc Delarue, Yves Calvi ou encore Stéphane Bern.

Eddy Merckx a aussi marqué les Français

Pour le sport, les grands événements de notre histoire sont bien ancrés dans nos mémoires : Eric Tabarly qui pulvérise le record absolu de la traversée de l’Atlantique en 27 jours, les 525 victoires de notre grand coureur cycliste Eddy Merckx, ou évidemment le Mondial de football de 1998. Des sportifs de renom tels que Mohamed Ali, Michel Platini, Laure Manaudou ou Usain Bolt ont pu laisser leur trace dans l’histoire et sur les écrans.

La fiction est d’abord une «émission dramatique» dans les années 50 et 60. Viendront ensuite les séries et les feuilletons, dont certaines sont devenus cultes. Les sujets abordés sont très variés : policier, historique, espionnage, sociétaux, etc.

Personne n’a oublié «Thierry la fronde», «Les Cordier juge et flic», «Les 5 dernières minutes», «Zorro» (diffusé à partir de 1957 (et qui fait toujours les beaux soirs de France 3 !), «Navarro» (de 1989 à 2007 avec Roger Hanin sur TF1), et même «Dr House», dont TF1 regrette l’arrêt et ses audiences qui donnaient le tournis !

De «L’Ecole des fans» à «Koh-Lanta»

Le divertissement sur la télévision française est non seulement une marque de fabrique, mais aussi un des genres prisés par le public belge. Le samedi soir (et de plus en plus le vendredi), TF1 et France 2 cassent la baraque, laissant quelques miettes à la RTBF ou RTL. 

À la base, le divertissement avait pour vocation d’amuser les téléspectateurs, mais aussi de les faire un peu réfléchir. On pouvait alors trouver des émissions comme «Le Mot le plus long» (entre 1965 et 1970), ancêtre de «Des chiffres et des lettres» ou «L’École des fans» (de 1977 à 1998), avec les célèbres questions de Jacques Martin aux enfants de moins de 10 ans, mi-émerveillés, mi-apeurés. Vanessa Paradis y a fait ses premiers pas de chanteuse !

Aujourd’hui, le divertissement propose des jeux, des émissions de variétés, des émissions en plateau avec des animateurs, des talk-shows où sont invités des people et des hommes politiques, ou de la téléréalité. Bref, ce sont les programmes de flux. Certains rencontrent d’ailleurs de grands succès d’audience comme «Koh-Lanta» ou «50 minutes inside».

La voiture «Jeunesse» nous plongera dans les histoires de «Belle et Sébastien», les délires des «Minikeums», l’inoubliable «Club Dorothée» ou l’incollable «C’est pas sorcier». Avec l’avènement de la TNT, les programmes jeunesse sont rassemblés sur des chaînes dédiées comme France 4 ou Gulli.

Chaque voiture permet aussi de revoir des programmes (toutes chaînes confondues) qui ont marqué les esprits. De quoi faire ressurgir pas mal de souvenirs télévisuels.

Une concept bien rôdé

«Trains Expo Evénements SNCF» est une filiale des chemins de fer français, qui propose soit des expositions itinérantes, soit elle met à disposition ses voitures aménagées pour des événements comme le Train studio Europe 1, lors des dernières élections municipales en France. C’est un concept unique au monde.

«Carrément télé !» est une première, parmi les 277 événements déjà proposés. Une thématique cinéma a par contre déjà été présentée. Le Train de la télé a, jusqu’à présent, vu défiler près de 50.000 personnes dans son convoi ! Même la gare se mettra aux couleurs de la télé durant tout ce week-end.


«Carrément allumé !» sera en gare SNCF de Lille Flandres, le samedi 25 et le dimanche 26 octobre 2014, de 10 à 19h. Des liaisons directes vers Lille, en train, existent au départ des villes de la dorsale wallonne (Liège, Namur, Charleroi ou Mons) ou depuis Bruxelles. L’entrée est gratuite

Pierre Bertinchamps

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