Une alerte au Conseil de l’Europe à la suite de tweets de Jacqueline Galant sur la RTBF
La Fédération européenne des Journalistes (FEJ) alertera la « Plateforme pour renforcer la protection du journalisme et la sécurité des journalistes » du Conseil de l‘Europe à la suite d’une série de tweets publiés samedi par la ministre des Médias en Fédération Wallonie-Bruxelles Jacqueline Galant.
Sur le réseau X, la ministre MR a appelé la RTBF à respecter « scrupuleusement les obligations déontologiques et légales qui s‘imposent à elle », épinglant un sujet sur l‘anti-racisme qui, à ses yeux, manquait de pluralisme.
(1/3)
— Jacqueline Galant (@J_Galant) September 21, 2024
Combattre toute forme de racisme ou de discrimination est un de mes combats les plus chers. Néanmoins, je m’étonne qu’un média tel que la RTBF, média de service public, diffuse unilatéralement une opinion culpabilisante, https://t.co/7To4tZSHnG
Vous pouvez modifier vos choix à tout moment en cliquant sur « Paramètres des cookies » en bas du site.
(2/3)
— Jacqueline Galant (@J_Galant) September 21, 2024
susceptible d’attiser les divisions entre les composantes de la société.
Même si la volonté exprimée en filigrane est potentiellement louable, il me paraît essentiel que tous les courants d’opinion,
Vous pouvez modifier vos choix à tout moment en cliquant sur « Paramètres des cookies » en bas du site.
(3/3)
— Jacqueline Galant (@J_Galant) September 21, 2024
et notamment ceux qui visent à rassembler ces composantes aient un égal droit d’expression.
Il importe donc que la RTBF veille à assurer ce pluralisme et respecte scrupuleusement les obligations déontologiques et légales qui s’imposent à elle.
Vous pouvez modifier vos choix à tout moment en cliquant sur « Paramètres des cookies » en bas du site.
Le secrétaire général de la FEJ Ricardo Gutierrez estime que la ministre est sortie de son rôle et a, par ce fait, violé l’article 10 de la convention européenne des Droits de l‘homme. Celui-ci porte sur la liberté d‘expression et la liberté de la presse.
La FEJ rappelle qu’il existe des instances chargées de statuer sur ce type de dossier, le Conseil Supérieur de l‘Audiovisuel (CSA) et le Conseil de déontologie journalistique (CDJ) en l’occurrence. « Elle peut saisir le CSA, comme tout citoyen peut le faire. Il existe des organes, utilisons-les », exhorte dimanche M. Gutierrez.
Selon le secrétaire général, cette sortie ministérielle s‘inscrit dans un contexte européen plus large. « Il y a de plus en plus de ministres des Médias qui se permettent ce genre d’interférence, surtout à l’encontre des médias publics. Les régimes illibéraux pratiquent cela quotidiennement », même s‘ils n‘en ont « pas l’exclusivité ». Des alertes ont déjà été lancées à l‘encontre de représentants gouvernementaux ou de l’opposition, tant de gauche que de droite, rappelle-t-il.
Concrètement, le secrétaire général du Conseil de l‘Europe Alain Berset fera parvenir l’alerte aux ambassadeurs des 47 États membres et demandera des explications officielles à l’État mis en cause.
Vous avez repéré une erreur ou disposez de plus d’infos? Signalez-le ici