Un casting de rêve pour la version RTBF de «Bossemans et Coppenolle»

Un casting de rêve pour la version RTBF de «Bossemans et Coppenolle»
Julien Vandevenne
Julien Vandevenne Rédacteur en chef adjoint

Douze animateurs et journalistes du service public montent sur les planches pour la bonne cause. Avec «Bossemans et Coppenolle» ou l’histoire de «Romeo et Juliette» parodiée à la sauce bruxelloise.

Après le succès de l’an dernier, tant du côté du public que des audiences de la diffusion du «Mariage de Mademoiselle Beulemans», la RTBF se devait de remettre le couvert, toujours au profit de «Viva For Life».

Pour cette deuxième pièce, on reste dans le registre du typiquement belge, et à l’accent très brusseleir, avec «Bossemans et Coppenolle». Comme l’an dernier, la pièce des animateurs s’insère dans les représentations de la troupe du Théâtre Royal des Galeries à Bruxelles.

Des Liégeois en tête d’affiche

Dans les deux rôles principaux, on retrouve deux Liégeois. Guy Lemaire campera le rôle de Coppenolle et Hubert Mestrez sera son «adversaire», en Bossemans.

Bien que le journaliste soit connu pour avoir couvert l’actualité bruxelloise, Hubert vient aussi de la Cité ardente, et parfois ça s’entend. Le metteur en scène, David Michels, n’hésite pas à le rappeler à l’ordre quand son accent a des consonances «d’Outremeuse».

Le chroniqueur d’«On n’est pas des pigeons» prend son rôle très au sérieux puisqu’il répète depuis les vacances de Pâques, quasi tous les matins avec l’aide de Françoise Palange, son épouse. Comme Guy Lemaire, Hubert a quelques années de planche derrière lui. Ce qui facilite bien les choses

Plus de répétitions

Sur les douze rôles distribués, d’autres rempilent comme Sara de Paduwa, même si l’animatrice de «1001 Belges» a un tout petit rôle. Comme dans «Le Mariage de Mademoiselle Beulemans», Sara jouera la bonne.

«Peut-être que j’ai une tête à ça», sourit Sara de Paduwa. «C’est plus pratique pour l’essayage des costume ! Le texte est aussi long que l’an dernier, mais ici j’ouvre la pièce, et ensuite, je disparais…».

Il y aura aussi Caroline Veyt, Adrien Devyver et Cédric Wautier. «Par rapport à l’an dernier, nous avons obtenu d’avoir les animateurs et les journalistes de la RTBF, plus présents aux répétitions. C’est plus confortable, même si on a très peu de temps», explique David Michels. «Il y a une très bonne ambiance dans l’équipe malgré l’investissement que ce travail demande, notamment dans la mémorisation».

Trois journalistes

Pour la première fois, la rédaction du JT a pu libérer trois journalistes : Véronique Barbier, Eric Boever et Alexandre Mitéa. Pour la joker du «13 heures», le défi est de taille puisque Véronique Barbier n’est pas Bruxelloise. «On se met dans l’ambiance et la tonalité à force d’entendre parler brusseleir autour de nous», raconte la journaliste. «Chez moi, je commence à parler bruxellois, ça devient inquiétant…»

Les animateurs ont passé un casting comme tous les acteurs. «J’ai un peu hésité avant de le faire, et en fin de compte, je me suis beaucoup amusée. Là, je suis ravie d’avoir été prise pour jouer Léontine Coppenolle. C’est une chouette expérience !»

La difficulté pour un journaliste, c’est le par cœur. Au JT, les présentateurs sont habitués à lire un prompteur. «C’est ce qui m’inquiétait le plus», avoue Véronique Barbier. «Mais le plus difficile encore, c’est de savoir quand tu dois placer tes répliques. Il faut retenir son texte et celui des autres. C’est très complexe…», conclut-elle.

De petits nouveaux

Parmi les nouveaux arrivants dans la troupe, il y a aussi Jérôme de Warzée (qui sera l’emblématique Madame Chapeau), Sophie Delacolette (Ouftivi), Joëlle Scoriels (qui tiendra le rôle d’Arabella, la serveuse anglaise) et Alexandre Mitea.

«C’est une surprise pour moi aussi !», s’amuse le journaliste. «C’est la première fois de ma vie que je mets les pieds sur une scène. Je ne sais pas comment ça va se passer… Je ne me rends pas compte de ce qu’il se passe. À la télé, on sait qu’il y a des gens qui nous regardent, mais ça reste abstrait. Là, on va voir le public et ils vont réagir en temps réel. Rien que d’y penser, j’en ai la chair de poule…»

Une pièce multigénérationnelle !

Malgré l’âge et la popularité de la pièce, le public répond présent à chaque fois. «Nous jouons la pièce au Théâtre des Galeries depuis un mois, et les salles sont pleines», précise David Michels. «Le public est multigénérationnel. On voit des grands-parents qui viennent avec leurs petits-enfants. C’est familial, et c’est ça qui est merveilleux, parce que les jeunes ne parlent pas le bruxellois et donc ne le comprennent pas toujours, mais ils rient aux même endroits que leurs ainés. »

La représentation « Made in RTBF » aura lieu, le lundi 18 mai prochain. En télé, le spectacle sera diffusé lors des fêtes de fin d’année.

Infos : 02 512 04 07 (la troupe du Théâtre des Galeries joue la pièce jusqu’au 24 mai.)

Pierre Bertinchamps

Vous avez repéré une erreur ou disposez de plus d’infos? Signalez-le ici