Typh Barrow se mobilise pour le Télévie : «Une belle leçon d’optimisme !»

«Ce sont des personnalités très inspirantes, d’une générosité et d’une modestie impressionnantes», souligne Typh Barrow © RTL Belgium/J.-M. Clajot
Pierre Bertinchamps
Pierre Bertinchamps Journaliste

La chanteuse part à la rencontre de quatre anciens patients qui ont vaincu le cancer. Leur point commun : tous sont issus du corps médical.

Sophie, victime d’un lymphome de Hodgkin. Laurie, atteinte d’un cancer du sein triple négatif alors qu’elle était enceinte. Jean-Marie, touché par un lymphome au début de sa carrière. Véronica, qui a dû affronter un cancer du sein. Quatre patients qui ont vécu la maladie des deux côtés du miroir.

Leur métier : aide-soignante, infirmière ou docteur dans le domaine de l’oncologie. Leur situation a radicalement changé leur vision de la maladie. Désormais, ils traitent les choses différemment. Comme Jean-Marie Nogaret qui s’est battu pour obtenir un accompagnement psychologique des patients.

Leur histoire, Typh Barrow la raconte dans «Quand la maladie frappe les soignants» ce samedi à 18h sur RTL-TVI, en prélude à la grande soirée du Télévie. La chanteuse de 34 ans revient sur cette expérience particulière.

Pourquoi teniez-vous à participer à un tel documentaire ?

Le cancer nous touche tous, ça me tenait à cœur de prendre part à un tel projet. Je suis d’ailleurs aussi la marraine de l’Association des Amis de l’Institut Bordet, à Bruxelles. Toute sensibilisation du public est importante. Ici, j’ai eu l’occasion de poser toutes les questions que je voulais. Parfois, elles peuvent être délicates, mais comme ce sont des professionnels de la santé qui ont eu une vision complète de la maladie, il n’y avait pas de tabou.

Le cancer vous fait-il peur ?

Oui et j’étais beaucoup plus inconsciente avant d’être au contact avec ceux qui ont traversé cette épreuve. Il y a une certaine peur, mais ils transmettent aussi une belle leçon de courage et d’optimisme. Finalement, ça aide à relativiser. On peut guérir d’un cancer s’il est pris à temps. Et surtout, il y a une vie après. Quand on voit qu’une de ces infirmières a eu un enfant en même temps que sa chimiothérapie, c’est incroyable ! Et ça donne de l’espoir dans l’évolution des moyens et de la médecine.

Comment qualifieriez-vous leur parcours ?

Impressionnant. Certains ont continué à travailler pendant leur traitement, à s’occuper des autres qui souffraient de la même maladie. Ils affrontent ça avec beaucoup de force et de courage. Et tous les quatre ont gardé la tête froide en toute circonstance. Ils sont déterminés et ils ne se laissent pas abattre. Une belle leçon d’optimisme !

Ils vous ont marquée…

J’éprouve même une certaine admiration, notamment pour le docteur Nogaret que j’avais déjà rencontré à l’Institut Bordet. Il m’avait dit combien il appréciait ma musique et je lui avais répondu que «Moi, je ne fais que divertir les gens, vous, vous sauvez des vies» ! Il avait répliqué «Non, nous, les médecins, nous soignons les corps, vous, les artistes vous soignez des âmes». C’est une phrase qui restera gravée à vie. Ce sont des personnalités très inspirantes qui ne comptent pas leurs heures de travail, qui sont d’une générosité et d’une modestie impressionnantes.

Est-il capital pour une artiste de se mobiliser ?

C’est le minimum qu’on puisse faire, chacun à sa propre échelle. Ce sont des causes importantes. En tant qu’artiste, cela fait partie de notre rôle.

Cet article est paru dans le Télépro du 16/9/2021

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