Tropiques criminels : «Crivelli va changer !»
Béatrice de La Boulaye et Sonia Rolland, les deux héroïnes de «Tropiques criminels», se sont confiées sur la cinquième saison de la série (diffusée dès vendredi sur France 2) et sur leurs projets personnels…
Béatrice, à la fin de la saison 4, votre personnage, Crivelli, reçoit une balle dans l’abdomen. Va-t-elle survivre à cette agression ? Rassurez-nous !
En fait, les scénaristes – qui font preuve d’une imagination débordante pour renouveler sans cesse la série – me réservaient cette attaque depuis la fin de la saison 1. Ils ont finalement préféré reporter cette scène pour laisser le temps aux spectateurs de faire connaissance avec les personnages et de s’y attacher. Dans la saison 5, Crivelli va changer radicalement, aussi bien physiquement qu’intellectuellement. Les amateurs de la série risquent d’être surpris.
Comment se porte l’audience de «Tropiques criminels» ?
BDLB : Chaque année, nous fédérons de plus en plus de téléspectateurs. En plus des enquêtes, ils se sont attachés aux personnages. Par ailleurs, ensemble, nous formons le seul duo de flics féminin français actuel… Nous adorons être uniques au monde ! (rires)
SR : Nos personnages sont deux opposés qui s’attirent ! C’est sans doute ce qui plaît, avec les paysages de La Martinique qui est un personnage à part entière.
Sonia, des nouveaux projets de réalisation ?
Un documentaire et deux fictions sont à l’écriture. Il ne manque que la validation des chaînes et des partenaires. J’adore écrire, donc je me lance dans plusieurs projets que je confie ensuite à de bons scénaristes qui m’aident à développer l’arc narratif, le profil des personnages… Je suis une bonne boîte à idées, j’enrichis les textes de dialogues, d’anecdotes, mais la scénarisation est un métier. Que j’apprends : je sais «pitcher», créer le traitement (ndlr : étape qui précède la continuité dialoguée), mais pour la suite, j’ai encore besoin d’aide.
Béatrice, vous êtes multidisciplinaire : comédie, doublage, musique, scène… et pas encore de réalisation ?
J’ai commencé par faire de la mise en scène au théâtre. À l’inverse de Sonia, je me «recentre». Observatrice du travail de ma collègue qui réalise, j’ai constaté à quel point ce travail était technique. Ce que j’ai aussi appris d’elle, c’est que quand on a une belle histoire à raconter qui nous tient à coeur, tout à coup, on trouve les ressources nécessaires pour la mettre en images. Donc je ne ferme pas la porte à la réalisation, mais je ne me lancerai pas seule dans l’aventure.
Quels sont vos projets artistiques ?
Un seul en scène plutôt comique intitulé «Héroïnes», que je rode en ce moment. J’aimerais beaucoup le jouer en Belgique (ma sœur y vit). Après le tournage de la saison 6 de «Tropiques criminels» (d’avril à juillet), je rejouerai à Paris en septembre, puis j’entamerai une tournée et votre pays sera une destination incontournable !
Sonia, c’est facile de mettre en scène quand on est une femme ?
Une femme qui a des responsabilités aujourd’hui cherche en permanence à s’affranchir du syndrome de l’imposteur. Car quel que soit son métier, elle se demande si elle est légitime. C’est aussi le cas des réalisatrices. Certaines sont pétrifiées, elles se demandent si elles seront à la hauteur. Nous les rassurons : «Évidemment ! On t’a choisie pour cela, débarrasse-toi de cette peur et fonce !» Et le résultat va souvent au-delà de nos attentes.
Cet article est paru dans le Télépro du 25 avril 2024.
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