Travail forcé : le SOS d’un prisonnier chinois
Un documentaire édifiant à voir dans «Doc shot», ce jeudi à 22h05 sur La Une.
À Paris, une femme achète en pharmacie un test de grossesse, le moins cher du marché. En le déballant, elle découvre avec stupéfaction une lettre manuscrite, écrite en chinois, dont elle ne comprend qu’un seul mot, «SOS». Elle confie cette lettre à une traductrice. Il s’avère que le message a été écrit par un prisonnier chinois, qui a profité de son travail forcé pour introduire son SOS dans l’emballage du test de grossesse.
Anonyme (par peur des représailles), la lettre est comme une bouteille à la mer lancée par le prisonnier, qui désire alerter l’opinion publique sur les conditions inhumaine de sa détention : 15 heures de travail par jour, les tortures, la faim, les coups, les injures, les matraques électriques, les meurtres quotidiens… En Chine, le travail forcé à grande échelle ne concerne pas seulement les Ouïghours. Nombreuses sont les entreprises qui collaborent avec les prisons pour bénéficier de main-d’oeuvre gratuite et qui travaillent pour le compte d’entreprises occidentales.
La réalisatrice Laetitia Moreau a mené une longue investigation internationale et a rencontré plusieurs ex-détenus, qui ont connu le travail forcé en Chine. Son enquête la mène jusqu’à la prison de Tianjin et décortique les rouages de cet esclavagisme moderne, au mépris des droits humains. Le prix de notre consumérisme à bas prix, la rançon de la globalisation…
Cet article est paru dans le Télépro du 5/10/2023
Vous avez repéré une erreur ou disposez de plus d’infos? Signalez-le ici