Tout sur «Ennemi public» : carton annoncé début mai sur La Une

Tout sur «Ennemi public» : carton annoncé début mai sur La Une
Julien Vandevenne
Julien Vandevenne Rédacteur en chef adjoint

Comme «La Trêve» (vendue à France 2, en Flandre et en Suisse), cette nouvelle série RTBF nous surprendra début mai au détour d’une forêt des Ardennes !

«Ennemi public», la nouvelle série policière de La Une se décline en dix épisodes de 52 minutes. Avant sa diffusion, elle vient de décrocher le coup de cœur du jury des Mip Screenings à Cannes face à onze autres fictions. «Cela nous a rassurés», nous confie l’un des auteurs ! Car on doit cette série au thème sensible à une bande de cinq auteurs belges bourrés de talent (Matthieu Frances, Antoine Bours, Gilles de Voghel, Christopher Yates et Fred Castadot) qui ont bossé d’arrache-têtes et bataillé pour leurs idées. En 2013, ils répondaient à l’appel à séries de la RTBF. Trois ans plus tard, ils sont assurés d’une 2e saison !

Un thème inspiré de Michelle Martin

Les auteurs sont partis d’un fait d’actualité (la libération conditionnelle de Michelle Martin et son arrivée en août 2013 au couvent de Malonne) et d’une question toute simple aux multiples implications : «Que feriez-vous si vous deviez vivre aux côtés d’un individu dangereux ? Que se passe-t-il derrière les murs du couvent alors que la population gronde ?» Ici, l’ennemi public s’appelle Béranger. Il a cinq victimes à son actif, des enfants qu’il a tués selon des rituels mystiques… La presse l’avait surnommé «l’œil de Nivelles» dans les années 90. Condamné à trente ans d’emprisonnement, il est libéré et arrive à l’abbaye de Vielsart où il souhaite entamer son noviciat. «Nous avons fait une retraite dans un monastère. Nous ne voulions pas être dans la caricature. Nous avons rencontré des hommes de Dieu modernes qui ont leurs personnalités. Nous voulions recréer une société au sein d’une abbaye, avec des pour et des contre l’arrivée de Béranger.»

Un ennemi public inquiétant

Cette série a le mérite de révéler un comédien réputé et connu pour ses personnages tortueux au théâtre, Angelo Bison. Il incarne avec intensité et subtilité cet ennemi public, décrit comme un pervers narcissique «aux yeux de hibou». «Il va devoir assumer son côté inquiétant et son aura magnifique !», soulignent les auteurs. «Il est terrorisant.» Lorsqu’une fillette (Elsa Houben) disparaît aux abords de l’abbaye, tout le village de Vielsart pointe du doigt Béranger… Un duo de flics, le bienveillant Michaël (Jean-Jacques Rausin) de la police locale et la coriace Chloé (Stéphanie Blanchoud) chargée de la surveillance de Béranger, doit faire équipe et mener l’enquête.

Une cadence hyper soutenue

Tournée en 70 jours, à raison de huit minutes utiles par jour (la moyenne est de quatre !), la série n’a pas été victime de cette cadence soutenue à l’image, grâce au tandem de réalisateurs, Matthieu Frances et Gary Seghers. Le résultat est léché, l’histoire à suspense dense et les personnages étoffés. Au casting, on retrouve Daniel Hanssens, Michel Israël, Manuel Clément («Falco», «Ainsi soit-il»), Laura Sépul, Philippe Jeusette, et Vincent Londez. Saluons aussi les premiers pas en télé de Lucas Jacquemin (16 ans), le fiston fragile du brasseur et de la médecin légiste.

Caroline Geskens

Vous avez repéré une erreur ou disposez de plus d’infos? Signalez-le ici