«Tout s’explique» (RTL-TVI), même les virus  !

Atchoum ! © Getty Images
Stéphanie Breuer Journaliste

Cette semaine dans « Tout s’explique », Maria Del Rio s’interroge sur la préparation de la Belgique face au coronavirus, le fonctionnement des vaccins, les grandes épidémies de grippe et les virus transmis par les animaux.

C’est quoi, un virus ?

Signifiant suc ou poison en latin, un virus est une particule microscopique infectieuse qui a besoin d’un hôte, souvent une cellule, pour pouvoir se répliquer. Il est donc un parasite et non une entité biologique autonome, ce qui le différencie d’une bactérie.

Lorsqu’il cause une maladie (qui peut être anodine comme un rhume, virulente comme la grippe, ou plus dangereuse comme la variole), le virus, qui se transmet par contagion, est considéré comme un germe pathogène. Il existe des virus capables d’infecter les humains, les animaux, les végétaux, ou même les bactéries (dans ce cas, on parle de bactériophages).

Une découverte récente

Si les maladies virales touchent les hommes depuis des siècles (la poliomyélite est notamment évoquée dans des sources datant de 2.000 ans avant notre ère), ce n’est qu’à la fin du XIXe siècle que les virus sont distingués des bactéries par des scientifiques. Avant cela, il n’est pas imaginable que des maladies infectieuses puissent être transmises par d’autres agents que des bactéries, des champignons ou des parasites.

Cela va changer grâce à plusieurs chercheurs. Entre 1887 et 1892, Dmitri Ivanovski, un botaniste russe, étudie la mosaïque du tabac, une maladie végétale, et découvre que la sève des plantes malades contient un agent infectieux qui n’est pas retenu par les filtres de porcelaine utilisés pour recueillir les bactéries (appelés les filtres de Chamberland). Le Néerlandais Martinus Beijerinck, qui reprend ces travaux en 1898, écarte l’hypothèse d’une bactérie ou d’une toxine et nomme l’agent en question «germe vivant soluble». À la même époque, le virus de la fièvre aphteuse est le premier virus identifié par Friedrich Löffler et Paul Frosch, précurseurs de la virologie. Il faut ensuite attendre les années 1930 pour observer les virus grâce au microscope électronique.

La plus meurtrière

Même si, depuis quelques semaines, le coronavirus sème la mort en Chine, le bilan reste minime par rapport aux grandes épidémies telles que le sida (près de 32 millions de morts depuis son apparition en 1981) ou la variole (responsable notamment de la disparition de la majorité de la population amérindienne entre le XVIe et le XVIIe siècle, et maintenant éradiquée).

Quant à la grippe espagnole, elle reste, à ce jour, la plus grande pandémie de l’Histoire. Entre 1918 et 1919, elle a fait plus de victimes que la Première Guerre mondiale : entre 30 et 100 millions de victimes, selon les différentes estimations.

On présume qu’un tiers de la population mondiale a été touché par ce virus, dont l’origine – chinoise ou américaine – fait toujours débat. Mais alors pourquoi cette grippe est-elle qualifiée d’espagnole ? Car, en ces temps de guerre, les journaux espagnols, épargnés par la censure, ont été les premiers en Europe à l’évoquer.

Pour accéder à l’article en entier, rendez-vous dans le magazine Télépro paru le 27 février

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