«Tout ça» (La Deux) revient avec de nouvelles pépites !

Dès le 18 septembre, «Tout ça (ne nous rendra pas le Congo)» entamera sa onzième saison et deviendra mensuel sur La Deux.

Après les rediffusions de l’été, le magazine qui suit le quotidien de personnes assez extraordinaires revient pour une vingtaine de reportages plus croustillants les uns que les autres, et inédits.

Hommage à un membre de l’équipe disparu l’été dernier

La saison démarre, le jeudi 18 septembre, avec les deux derniers sujets de Didier Verbeek (inopinément disparu à l’été 2013). L’équipe tient ainsi à lui rendre hommage. Le premier, «Je buzz donc je suis» va à la rencontre de Joseph qui rêve de faire le buzz sur la Toile, sauf que lui, son seul talent, c’est de filmer tout et n’importe quoi de ce qu’il fait de sa journée.
Contrairement à Norman ou Cyprien, même pas un gag ou un petit mot d’humour. Au mieux, il met en scène sa copine… Tout ça sous le regard désespéré de ses parents, qui préfèreraient que Joseph trouve un «vrai» travail, avec une rentrée d’argent. Tourné, il y a presque deux ans, heureusement, le quotidien du jeune a évolué et sa vie est un peu plus rangée. L’autre reportage portera sur Didier Evrard, manager de football.

Sujets croustillants

Dans le courant de l’année, on pourra découvrir un chirurgien esthétique hennuyer qui se partage entre son métier (ce sera l’occasion de découvrir que la très pulpeuse Cindy, candidate de la téléréalité «Dilemme» en 2010, veut encore plus de centimètres de tour de poitrine !), sa compagne (à qui il a donné aussi quelques coups de bistouris) et les Harley Davidson. Ce sera «Paillettes et botox».
Moins paillettes par contre, la vie de «Solange et ses Jules». Une Montoise d’âge mur qui entretient une relation virtuelle avec un jeune Sénégalais. La femme est déjà mariée, et l’époux ne semble pas voir l’amourette 2.0 d’un mauvais œil. Que du contraire…
Sont annoncés aussi, l’histoire d’un «Tanguy» qui cherche une femme qui sera la copie conforme de sa mère (un classique). Le quotidien des conseillers du Service d’Aide à la Jeunesse de Liège (pas toujours drôle). Et des tranches de vie, dans la rue de Brabant, à courir derrière les policiers de la zone de Schaerbeek (pas toujours reluisant)…

Typiquement belge

Si «Strip Tease» a été un précurseur, en 2014, les reportages qui suivent le quotidien des quidams, façon «téléréalité» foisonnent. D’ailleurs, Safia Kessas, la responsable de l’émission, trouve que le terme est un peu trop galvaudé. « »Tout ça » n’est pas l’ancêtre de la téléréalité !», insiste-t-elle. «Dans ce type de programme, on prend des individus, on les met dans une boîte et on regarde gentiment ce qu’il se passe. Nous, c’est exactement l’inverse. « Tout ça » raconte la société comme elle est, sans aucune grammaire».
Derrière chaque reportage, il y a des repérages, des entretiens et parfois plusieurs mois de tournages. N’empêche que de «Confessions intimes» (TF1) à «Tellement vrai» (NRJ 12 – La Deux), on peut tout de même distinguer une petite pointe d’inspiration du travail qu’ont lancé Jean Libon et Marco Lamensch dans les années 80, sur la RTBF.
«On ne regarde pas ce qu’il se passe dans l’assiette des autres», poursuit Safia Kessas. «On reste dans un ton belge (comprenez, décalé et empreint d’autodérision, NDLR). Un personnage qui voudrait jouer devant la caméra, on ne le passera pas, et si on le décèle durant le tournage, on arrête tout !». L’équipe se compose de 9 personnes et un tournage prend en moyenne 5 mois. Plusieurs sont lancés en même temps.

Et «Vogelpik» ?

Autre chantier pour l’équipe : les immersions de «Vogelpik». Après la savoureuse semaine de David Jeanmotte dans une famille catholique en janvier dernier, ce sera au tour de Sam Touzani et de Nathalie Uffner de plonger dans un univers à mille lieues de leur vie. Deux numéros à ne manquer sous aucun prétexte, durant les fêtes de fin d’année.

Pierre Bertinchamps