Tournoi des 6 Nations 2020 : coup d’envoi ce week-end !

Matthieu Lartot et Dimitri Yachvili commentent neuf des quinze rencontres du Tournoi, accompagnés de Cécile Grès, pour les interviews en bord de terrain lors des matchs du XV de France © France 2
Nicole Real Journaliste

La célèbre compétition de rugby débute ce samedi après-midi. Dès 15h05 sur France 2, deux rencontres : Pays de Galles/Italie et Irlande/Écosse. (France 4 diffusera les matches des moins de 20 ans et des dames). 

Nouveau venu sur les antennes de France TV, Dimitri Yachvili fait ses débuts derrière le micro de commentateur, en lieu et place de Fabien Galthié. À cette occasion, l’ancien demi de mêlée international français a répondu aux questions de Télépro.

Dimitri Yachvili, aucun regret de ne pas être sur la pelouse pour ce crunch ?

Non, jouer c’est du passé. Je ne ressens plus le manque du terrain. Il y a six ans, j’ai rapidement tourné la page. Évidemment, en regardant l’entrée des joueurs et en écoutant les hymnes nationaux, on s’y revoit. Mais lorsqu’on repense à tous les efforts et tous les sacrifices nécessaires pour décrocher sa place dans l’équipe, on apprécie d’être dans la tribune. En outre, débuter derrière le micro en commentant l’affrontement avec les vice-champions du Monde au Stade de France est excitant.

Le rugby draine aujourd’hui l’image d’un sport devenu plus violent. Quel regard portez-vous sur son évolution ?

Les gens ont oublié que le rugby a toujours été un sport violent et même parfois dangereux. Après plusieurs commotions cérébrales qui ont fait la une des journaux, la Ligue nationale a mis en place des dispositions pour éviter que le joueur revienne sur le terrain. Une excellente initiative car autrefois, le KO était soigné avec un coup d’éponge magique. Mais le nombre de ces commotions n’est pas plus élevé qu’il y a dix, vingt ou trente ans.

Comment expliquez-vous la transformation physique des joueurs ?

En s’entraînant deux fois par jour avec des séances intenses, régulières, assidues, le corps évolue forcément. De plus, aujourd’hui, les hommes sont plus grands et plus costauds. Et si on ajoute des techniques de travail pointues, cela explique les gabarits très musclés des joueurs actuels.

Qu’est-ce qui vous a plu dans le rugby ?

C’est lui qui m’a choisi. Je suis né avec ce sport dans mes gènes. Mon grand-père et mon père y jouaient et j’ai tâté du ballon dès mes premiers pas.

Quels sont les joueurs qui figurent dans votre panthéon personnel ?

Ils sont nombreux : Lomu, qui jouait en Nouvelle-Zélande, et les Anglais Wilkinson et Jason Robinson m’ont marqué parce que chacun dans sa spécificité possédait un talent hors du commun. On est en recherche de star ou de grand talent, mais pour sortir du lot en révélant des qualités exceptionnelles, il faut jouer dans une équipe qui gagne. Physiquement, Lomu était un monstre. Robinson avait des appuis incroyables qui lui permettaient de vous dépasser d’un mètre en pleine vitesse. Wilckinson ajoutait une certaine classe à son talent. Mais tous les trois jouaient dans des équipes qui gagnaient.

Interview parue dans le magazine Télépro du 30/01/2020

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