Une pétition réclame la fin de la tradition des hôtesses qui accompagnent le vainqueur d’un maillot lors des cérémonies du Tour de France.
Quelques jours avant la fin du Tour de France, des militantes féministes demandent la fin de l’utilisation d’hôtesses pour remettre les récompenses sur le podium du Tour de France. Pour le mouvement, qui a également lancé une pétition, c’est une «tradition sexiste».
«Les femmes ne sont pas des prix, des récompenses, des potiches, ou des objets sexuels. Ce sont des athlètes et leur place est sur le podium en tant que sportives, et pas en tant que récompense», explique sur Facebook Fatima Benomar qui manifestait devant le siège de l’organisation du TDF.
À ce jour, la pétition a rassemblé plus de 30.000 soutiens sur internet. Un message qui n’a pas encore été très bien entendu, puisque même si des élus du Conseil de Paris ont fait voter, en mai 2018, un texte qui veut faire évoluer la cérémonie de remise des prix du Tour de France, l’ASO n’a toujours pas revu sa copie.
L’ASO envisageait de revoir ces cérémonies avant de se raviser. «Pour nos courses féminines, ce sont des hommes qui remettent les fleurs aux sportives, sur le podium. Je ne vois là aucune misogynie», s’est justifié Christian Prudhomme au micro de France Inter, affirmant également avoir été contacté par des hôtesses qui s’inquiétaient de perdre leur emploi.
Dans d’autres pays ou disciplines, les «hôtesses» tendent à disparaître. Ainsi, en Formule 1, les Grid girls qui tenaient les drapeaux des pilotes sont devenues des Grid kids. Pour le Tour de Californie, les hôtesses ont totalement disparu. Tout comme en Espagne, sur la Vuelta, où les hôtesses sont désormais accompagnées d’hommes et n’ont plus le droit de faire la bise aux vainqueurs. Et en Australie, sur le Tour Down Under, ce sont des ados, cyclistes amateurs, qui remettent les bouquets aux gagnants.
Précisons qu’à la télévision, jusque dans les années 2000, des hôtesses remettaient encore les lots aux gagnants des programmes tels «Pour la gloire» (RTBF) ou le billet d’avion symbolique pour le candidat au Concours Eurovision.
Pierre Bertinchamps
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