Tour de France : les enjeux de l’édition 2021
Tadej Pogacar (22 ans) et Primoz Roglic (31 ans) sont les grands favoris pour le Maillot Jaune qui devrait rester en Slovénie cette année !
Alors que la crise sanitaire semble doucement s’estomper, le Tour de France, lui, souffre toujours de ses conséquences. Le report à cet été des JO de Tokyo, initialement prévus en 2020, a contraint Amaury Sport Organisation (ASO), organisateur de la Grande Boucle, à avancer d’une semaine le début de l’édition 2021. Une nécessité car de nombreux coureurs s’aligneront sur l’épreuve olympique au sortir du Tour.
Départ breton
Autre report, autre conséquence : la tenue de l’Euro de foot empêche Copenhague, ville initialement prévue pour l’étape de départ, d’accueillir le peloton. Le 28 juin, la capitale danoise accueille un 1/8e de finale. C’est donc finalement la Bretagne qui servira de décor aux premiers coups de pédales de l’édition 2021. Un cadeau reçu en avance pour cette région qui pensait accueillir le Grand Départ en 2024, lors du 70e anniversaire du héros local, Bernard Hinault, quintuple vainqueur de la plus illustre des courses cyclistes.
Héros du printemps
Avec deux arrivées en côte, les deux premiers jours devraient permettre de retrouver les hommes forts du printemps. Le tracé convient à merveille aux qualités de Julian Alaphilippe, Mathieu van der Poel et Wout Van Aert qui ont brillé durant la saison des classiques. Les deux autres étapes bretonnes de la semaine sont, elles, taillées sur mesure pour les sprinteurs. Un exercice où, contrairement aux années précédentes, deux Belges se sont mis dernièrement en évidence. Tim Merlier et Jasper Philipsen auront toutefois fort à faire pour émerger face aux gros bras habituels que sont Sam Bennett, Caleb Ewan, Arnaud Démare ou Peter Sagan.
Les Alpes d’abord
Il faudra attendre l’étape 8 pour que les routes plates ou légèrement vallonnées fassent place à la montagne et que les prétendants à la victoire finale se livrent bataille pour de bon. Cette année, le peloton s’attaque d’abord aux Alpes, avant les Pyrénées. Pas vraiment une habitude car c’était l’inverse lors de cinq des six dernières éditions. On n’aura toutefois pas droit au Tour le plus montagneux de ces dernières années : le peloton ne s’attaquera «qu’à» 47.000 m de dénivelé au total, contre 59.000 l’an passé. Le parcours ne compte d’ailleurs que quatre cols hors catégorie, soit le plus petit nombre depuis 2009.
Le Ventoux, deux fois !
Lors de la onzième étape, les coureurs devront grimper deux fois le célèbre mont Ventoux. Toutefois, l’arrivée ne sera pas jugée à son sommet mais au terme d’une descente d’une vingtaine de kilomètres. Un scénario qui se répétera plusieurs fois, seules trois arrivées dans les sommets montagneux sont prévues : Tignes (9e étape), le col de Portet (17e) et Luz Ardiden (18e).
Pogacar : bis repetita ?
On devrait retrouver les mêmes prétendants à la victoire que lors de l’édition précédente : les Slovènes Tadej Pogacar, vainqueur en 2020, et Primoz Roglic, deuxième, font figure de grands favoris. Face à eux, l’armada INEOS Grenadiers sera cependant menaçante avec des coureurs du calibre de Geraint Thomas, vainqueur en 2018, Richie Porte, troisième en 2020, Tao Geoghegan Hart, lauréat du Giro 2020, ou encore Richard Carapaz, récent vainqueur du Tour de Suisse.
Chrono en embuscade
L’an dernier, Pogacar avait, à la surprise générale, dépossédé son compatriote du Maillot Jaune lors du contre-la-montre en côte de l’avant-dernier jour. Cette fois encore, ASO a placé une telle épreuve lors de l’antépénultième étape (en plus d’un autre dès l’étape 5), mais le parcours est plat cette fois. Cette course au chrono fera-t-elle encore la différence ou la montagne aura-t-elle permis de creuser assez d’écarts ? À voir…
Cet article est paru dans le Télépro du 24/6/2021
Vous avez repéré une erreur ou disposez de plus d’infos? Signalez-le ici