Tour de France Femmes 2023 : les princesses de la petite reine

La championne de Belgique Lotte Kopecky est notre meilleure chance de victoire d’étape noir-jaune-rouge © Getty Images

Le Tour de France masculin à peine terminé, place à la Grande Boucle féminine qui a lieu du 23 au 30 juillet, entre Clermont-Ferrand et Pau. 

Les fans de cyclisme le connaissent par cœur ce spleen de début d’après-midi de fin juillet, au lendemain du Tour de France. Fini les échappées au long cours, les duels au sommet dans la montagne ou les sprints victorieux, il faut attendre une longue année avant que la Grande Boucle ne revienne égayer les après-midi d’été…

Une 4e semaine de Tour

Mais ça, c’était avant ! Cette année, et pour la deuxième fois, ASO, l’organisateur de la Grande Boucle, offre une semaine de rab aux accros de la petite reine avec le Tour de France féminin. C’est en tout cas de cette manière que le présente la directrice de course, Marion Rousse, en parlant de «quatrième semaine du grand feuilleton de l’été». En compagnie du concepteur du parcours Franck Perque, celle qui est aussi aux commentaires du Tour masculin sur France Télévisions et compagne du puncheur français Julian Alaphilippe, nous a en tout cas concocté une semaine de course éprouvante qui sacrera à coup sûr une coureuse polyvalente.

Parcours corsé

Et ça commence dès la première journée où la côte de Durtol, dont le sommet est situé à 10 km de l’arrivée, devrait permettre aux meilleures de se dégager du peloton et de se disputer le premier Maillot Jaune. Le lendemain, l’étape vers Mauriac à travers le Massif central présente six ascensions. Avec une ultime côte à une borne de la ligne et un final en faux-plat montant, elle pourrait convenir aux spécialistes des classiques comme notre compatriote Lotte Kopecky, qui constitue à n’en point douter la meilleure chance de victoire d’étape noir-jaune-rouge.

De la grimpe et du sprint

Après une étape vers Montignac qui devrait revenir aux sprinteuses, la quatrième journée vers Rodez promet d’être ardue avec pas moins de 2.400 m de dénivelé positif sur les soixante derniers kilomètres. La lauréate néerlandaise du maillot vert Lorena Wiebes aura probablement l’occasion de s’illustrer dans les étapes de jeudi et vendredi : les tracés n’offrent pas de difficultés majeures et la victoire devrait s’y jouer au sprint.

Tourmalet et ultime chrono

Le week-end de clôture fera ensuite figure d’apothéose avec une première incursion en haute montagne dans la jeune histoire de la course. Et c’est le mythique Tourmalet que devront se farcir les coureuses avec une arrivée prévue en prime time, après 19 heures. Une étape qui sera à coup sûr décisive dans la course au Maillot Jaune. Une tunique qui pourrait toutefois encore changer d’épaules lors de l’ultime étape, un contre-la-montre de 22 km à Pau.

Annemiek, la favorite

Lauréate l’année dernière, la Néerlandaise Annemiek van Vleuten arrivera sur les routes françaises avec la pancarte de grande favorite. Et pour cause, déjà vainqueur des trois grands tours en 2022, celle qui prendra sa retraite en fin de saison s’est encore adjugée le Giro et la Vuelta 2023 et vise un second triplé consécutif. La concurrence, incarnée par ses compatriotes Demi Vollering et Marianne Vos ou encore l’Italienne Elisa Longo Borghini ou la Française Juliette Labous, aura fort à faire pour la devancer.

Cet article est paru dans le Télépro du 20/7/2023

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