Tour de France 2022 : Pogacar vise le triplé !
Au programme : un départ danois, deux favoris slovènes et des espoirs de victoires d’étape belges.
Les non-initiés pourraient s’en étonner, le Tour de France commence… au Danemark. Et ce n’est pas la première fois que la Grande Boucle voit ses premiers coups de pédales se donner hors des frontières de l’Hexagone. La première occurrence remonte à Amsterdam en 1954 et c’est arrivé cinq fois lors des dix dernières éditions. Le Danemark n’avait jusqu’ici jamais eu cet honneur.
Départ au pays du vélo
Ça aurait dû être le cas dès 2021, mais le report de l’Euro de football faisait coïncider les événements à Copenhague, ce qui n’était pas envisageable. Quiconque a mis les pieds dans la capitale danoise n’a pu y échapper : elle fourmille de vélos, 736.000 deux-roues pour 613.000 habitants ! «Amener la plus grande course cycliste du monde dans la première ville cycliste du monde» était donc le défi des organisateurs. Après un prologue dans les rues de Copenhague, les Danois auront droit à deux étapes avant que le peloton ne débarque sur le sol français.
Mini Paris-Roubaix
L’étape 5 sera synonyme de spectacle. Disputée entre Lille et Arenberg-Porte du Hainaut, le tracé reprend une bonne partie de l’itinéraire de Paris-Roubaix et ses célèbres secteurs pavés. Si le Tour ne se gagnera pas dans le Nord, certains moins aguerris pourraient y laisser de précieuses secondes. La Belgique a aussi droit à son passage du Tour : après avoir déjà été ville-étape en 2019, Binche remet le couvert avec le départ de l’étape vers Longwy.
Les choses sérieuses commencent le lendemain pour les prétendants à la victoire avec la première arrivée au sommet, à la Super Planche des Belles Filles. On pourrait y assister au duel attendu entre les deux Slovènes Tadej Pogacar (UAE Team Emirates) et Primoz Roglic (Team Jumbo-Visma), grands favoris de l’édition 2022. Le premier a remporté les deux dernières Grandes Boucles, tandis que le second reste sur trois victoires de rang au Tour d’Espagne.
Classiques de la montagne
Après un détour par la Suisse, le Tour s’attaque aux Alpes avec notamment des arrivées au sommet du col du Granon et de la légendaire Alpe d’Huez. L’occasion sans doute de voir si d’autres prétendants à la victoire peuvent se greffer au duo de favoris. On pense notamment à l’équipe Ineos qui, avec Daniel Felipe Martinez, Adam Yates ou Geraint Thomas, devrait peser sur la course. Après quelques jours de transition, les monts des Pyrénées accueilleront deux arrivées au sommet mythiques : Peyragudes et Hautacam.
Si la différence n’est pas encore faite, il restera l’avant-dernier jour avec un contre-la-montre d’un peu plus de 40 km qui pourrait creuser de sérieux écarts. Les coureurs prendront ensuite la route de la capitale pour le traditionnel défilé sur les Champs-Élysées où la victoire se dispute (presque) toujours au sprint.
Wout Van Aert : joli pion belge
Côté belge, pas de vainqueur final potentiel à se mettre sous la dent, mais pas mal de compatriotes viseront des victoires d’étapes, à commencer par Wout van Aert. Coureur tout-terrain, le Belge s’est imposé tant en montagne qu’en contre-la-montre et au sprint l’an passé. Cette fois, il visera aussi le maillot vert du classement par points. L’un de ses rivaux au sprint, Jasper Philipsen, pourrait aussi décrocher l’un ou l’autre bouquet. On citera encore Dylan Teuns, récent vainqueur de la Flèche Wallonne et déjà auteur d’exploits sur le Tour, Jasper Stuyven, Tiesj Benoot ou Greg Van Avermaet.
Cet article est paru dans le Télépro du 23/6/2022
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