Thomas VDB («Alexandra Ehle» sur France 3) : «Je suis un goujat !»
Le médecin légiste Alexandra Ehle (Julie Depardieu) revient mener l’enquête sur France 3, ce mardi à 21h05 sur France 3. Pour traquer l’assassin, elle compte sur ses copines, son frère flic, son fidèle assistant et désormais sur Samuel, un ex, interprété par l’humoriste Thomas VDB, 43 ans.
Thomas VDB, comment avez-vous intégré le casting de cette série ?
J’avais accepté un rôle qui n’apparaissait que dans un seul épisode. Après réflexion, les scénaristes ont imaginé et créé pour moi le personnage de Samuel, un ex énamouré qui refuse de lâcher l’affaire.
Samuel a-t-il quelque chose en commun avec vous ?
Rien (rire), vu que le bonhomme n’a pas que des qualités, mais j’espère que je suis arrivé à le rendre un peu drôle. En fait, il est le pendant masculin et décalé du personnage d’Alexandra. Face à cette jeune femme souvent lunaire, les scénaristes se sont amusés à élaborer le portrait d’un ex, presque caricatural, un baratineur, un pleutre et un menteur qui n’a aucune difficulté à se tirer sans laisser d’adresse. Sur le tournage, Julie et moi cherchions sans cesse à comprendre comment cette meuf avait pu tomber amoureuse d’un mec pareil (rire) ! On s’est creusé les méninges pour y mettre de la sincérité. Samuel est amoureux d’Alexandra, mais n’a pas conscience de sa goujaterie.
Alexandra Ehle est médecin légiste. Quel est votre rapport à la mort ?
C’est surtout la mort de mes proches qui me fait peur. En ce qui me concerne, pendant une période, j’ai été très angoissé par cette perspective inéluctable, mais ça va mieux, j’en ai pris mon parti.
Quelle vision avez-vous du métier de légiste ?
Lors d’une émission où Julie et moi étions invités pour parler de la série, nous avons rencontré un vrai médecin légiste. Je lui ai demandé de quand datait le dernier cadavre qu’elle avait vu. Elle m’a répondu : «Cette nuit, sur une scène de crime». C’est déstabilisant. Le mari de ma voisine est policier, j’adore l’écouter me raconter les affaires plus ou moins incroyables qu’il a gérées. On a beau les critiquer, quand on rencontre un flic, on a l’impression d’être avec Belmondo !
Journaliste, humoriste et comédien, dans quel rôle vous sentez le plus à l’aise ?
Même si j’ai eu une carte de presse, je ne me suis jamais considéré comme journaliste, c’était juste un moyen de nourrir ma passion pour la musique. J’ai été éberlué d’apprendre que je bénéficiais des mêmes avantages fiscaux que Florence Aubenas, qui partait sur le terrain, alors que moi je me limitais à interviewer des groupes ! Mon vrai métier, c’est comédien. J’ai commencé par jouer, pendant seize ans, un spectacle de rue. Quant à mon boulot d’humoriste, je le fais en restant sincère et fidèle à mon ressenti.
Cet article est paru dans le Télépro du 21/1/2021
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