Thomas Van Hamme : «Je me sens apaisé !»
L’animateur a fait un crochet par la RTBF pour revoir des archives de ses émissions.
«La Bande à Carlos», «Bingo vision», «J’ai pigé», «C’est du belge» : Thomas Van Hamme (52 ans) a marqué le service public. Gendre idéal, l’animateur a été le chouchou de la ménagère et une valeur sûre tant en télé qu’en radio, sur VivaCité.
Depuis deux ans, il a mis le petit écran entre parenthèses, mais n’a pas définitivement tiré un trait sur le métier. Pour une émission spéciale jeux télé, il revient sur ses années «Génies en herbe» dans «C’est archivé près de chez vous», avec Jean-Luc Fonck, vendredi à 20h30 sur La Trois.
Précision : cette interview a été réalisée avant que Thomas Van Hamme n’annonce sa participation à une série pour la chaîne 13e Rue.
Quel effet cela fait-il de revenir sur le petit écran ?
C’est bizarre ! Je ne m’étais plus retrouvé devant une caméra depuis deux ans. C’est touchant aussi, parce que je viens parler d’une émission que j’aime particulièrement. Mais c’est drôle de se dire que je suis invité dans un programme d’archives. Ça y est, je suis passé du côté obscur de la Force !
La télé vous manque-t-elle ?
Pas vraiment… J’y ai réfléchi pendant ces deux années. J’avoue que j’étais parti un peu dégoûté, j’en avais marre. Mais il y avait aussi plein de choses dans ma vie personnelle qui me donnaient envie de prendre du recul. Je me demandais si je voulais totalement arrêter la télé. Et finalement, je me dis que ce serait dommage de jeter à la poubelle trente ans de savoir-faire et de casser le lien avec le public.
Les téléspectateurs vous contactent-ils toujours ?
Oui, via les réseaux sociaux. Quand je poste quelque chose, on me demande quand je vais revenir. C’est mignon. Si je devais reprendre, ce serait pour proposer de la télé qui a du sens. Je ne la ferais plus de la même manière qu’avant. Je reconnais que j’avais besoin de lumière et d’applaudissements. Par ma pause, je ne ressens plus ces besoins. Par contre, un projet qui ferait évoluer la société, pourquoi pas, mais ce n’est pas une priorité. Je ne dis pas «non» à la télé, mais je ne dis pas «oui» à tout prix.
Vous avez eu envie de prendre le large…
J’ai beaucoup voyagé et j’ai cherché la plage de mes rêves. C’était un de mes objectifs : aller vivre dans un bled, dans la nature, pas loin de l’océan. J’ai trouvé mon petit paradis en Espagne. J’y vis une partie de l’année. J’ai des projets liés au développement personnel qui me viennent de mes voyages en Inde où j’ai pratiqué beaucoup de méditation.
Vous donnez l’impression d’être en paix avec vous-même…
Je suis très apaisé. Toute ma carrière, je me suis mis beaucoup de pression parce que je suis perfectionniste et que j’avais une sorte de fêlure narcissique qui vient d’un besoin de passer à la télévision. Je n’étais pas toujours très tendre avec moi-même. En revoyant ces archives, je me demande pourquoi je me mettais autant de pression. Partir à l’étranger, loin de la notoriété m’a fait du bien. Et puis, on n’est pas indispensable et on n’est pas le centre du monde.
Était-elle si pesante, cette notoriété ?
En avoir était important pour moi. Elle n’était pas invivable, dans le sens où le public est charmant et bienveillant, mais c’est devenu très fort quand j’ai travaillé sur RTL, qui est une machine à produire des vedettes très «marketées». Se promener en rue devenait compliqué. Retrouver un anonymat complet, c’est agréable aussi.
Avez-vous été courtisé durant ces deux années sabbatiques ?
Certains m’ont appelé. Pas forcément ceux auxquels vous pensez… (Rires) Mais je ne reprendrais pas la télé à temps plein. J’ai envie d’autre chose à côté. Et si ça ne se fait pas, ce n’est pas grave…
Cet article est paru dans le Télépro du 28/10/2021
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