Thibault de Montalembert : «Les héros de « Dix pour cent » pourraient revenir ailleurs…»

Thibault de Montalembert © France 2
Nicole Real Journaliste

Alors que la série entame sa dernière ligne droite (il reste quatre épisodes), bilan de cette ultime saison avec Thibault de Montalembert, alias le vilain Mathias Barneville.

Cette saison est-elle vraiment la dernière ?

Oui, même si les producteurs laissent une ouverture, je pense que cette saison clôt la série. Mais si l’agence ASK ferme, ses héros sont susceptibles de réapparaitre ailleurs, sous un autre nom que «Dix pour cent».

Jouer le méchant de la bande vous a-t-il gêné ?

Non, les méchants sont plus intéressants à incarner car ils sont plus complexes. Au début, la question était de savoir si c’était un vrai salaud avant de s’apercevoir que cet homme, ambitieux mais fragile, n’est qu’un être humain avec ses faiblesses et ses qualités. Les rôles féroces sont des mille-feuilles composés de plusieurs strates passionnantes à jouer pour un acteur.

Mathias a-t-il marqué un tournant dans votre carrière ?

Plus que le personnage, c’est la série qui nous a tous aidés à passer au niveau supérieur avec, tout d’abord, une reconnaissance du grand public. Les téléspectateurs ont pu constater que Camille Cottin, la plus connue, était une formidable comédienne capable de jouer d’autres rôles que la «Connasse» (ndlr : sa mini-série). Cette aventure commune nous a fait progresser.

Parmi les stars invitées, lesquelles avez-vous particulièrement appréciées ?

Question difficile… Je retiens Isabelle Adjani et Isabelle Huppert. Pour avoir déjà tourné avec la première, je la connaissais. Ce qui n’était pas le cas avec la seconde. Donner la réplique à ces immenses comédiennes a été un vrai bonheur, elles sont passionnantes !

Cette saison, l’invitée surprise est Sigourney Weaver. L’avez-vous rencontrée ?

Non, hélas je n’en ai pas eu l’occasion, mais c’était un grand honneur de l’accueillir sur le plateau. D’autant qu’elle a accepté le rôle dans l’heure après la lecture du scénario. Le producteur Dominique Besnehard nous a révélé que, de tous les guests, elle a été la plus rapide à répondre. C’est révélateur de la notoriété de la série.

Au travers de l’histoire, avez-vous eu des révélations sur les coulisses du métier ?

Je ressens plus de tendresse et d’indulgence pour les agents. Leur métier n’est pas facile. Mon fils est lui-même agent et, si on en discute parfois, il reste extrêmement discret sur ses «talents». Les agents sont touchés par la série car c’est la première fois qu’on parle de leur métier en les montrant sous un jour plutôt avantageux. Depuis sa diffusion, les demandes de stage auprès des agences ont explosé !

Quels sont vos projets ?

Pour l’instant, sort sur les écrans «Miss», un très joli film auquel je tiens énormément et dans lequel je campe un travesti qui tapine au bois de Boulogne. Sinon, depuis peu, j’ai commencé le tournage de «L’Absente», une nouvelle série pour France 2 où je tiens le rôle principal.

Cet article est paru dans le magazine Télépro du 29/10/2020

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