«The Voice Belgique», un retour attendu sous le signe du covid-19

Maureen Louys et les coaches de cette nouvelle saison © RTBF
Pierre Bertinchamps
Pierre Bertinchamps Journaliste

Il y a dix jours, la RTBF a mis en boîte les «Blinds» de la saison 9 de «The Voice Belgique», dans une ambiance digitalisée ! Télépro a pu prendre la température auprès des coaches. 

«The Voice Belgique» fait son retour dans des circonstances particulières et une belgitude très affirmée. Le banc des coaches est noir-jaune-rouge avec Typh Barrow, BJ Scott, Henri PFR et Loïc Nottet. Un choix peut-être aussi de raison pour éviter les déboires de TF1, en mai dernier, où Lara Fabian était coincée au Canada pendant le confinement. Avec 4 artistes bien de chez nous, la RTBF limite le risque.

De retour après 2 saisons d’absence, BJ Scott est plus en forme que jamais. «Ce retour est grandiose et franchement pas facile. J’aurai du boulot cette année», sourit-elle. «Je vais me bagarrer pour choper du talent ! I’m absolutely happy…»

Du côté de Typh Barrow, c’est plutôt de la stratégie qui s’annonce. «Je ne me retourne que pour les voix qui me font vibrer, et ce n’est que comme ça que ça fonctionne avec moi», précise la chanteuse. «Je ne suis pas spécialement en recherche de grandes démonstrations vocales, mais des choses qui vont toucher la corde sensible.»

Deux petits nouveaux découvrent l’ambiance de «The Voice Belgique». C’est le cas de Henri PFR. «Mon plus gros stress était que les talents ne viennent pas dans mon équipe. C’est la seule chose que l’on ne contrôle pas. Et finalement, ça se passe très bien…», détaille le DJ. «Cette saison 100% belge est aussi une saison 100% bienveillante où on s’entend très bien sur le plateau. C’est cool !»

Pour Loïc Nottet, c’est une situation historique puisque c’est un ancien talent (saison 3 en 2014) qui passe de l’autre côté de la barrière. «Je pensais que j’allais m’asseoir dans le fauteuil et être détendu. Je me rends compte que j’ai autant de stress que quand j’étais sur la scène… Mais c’est une chouette expérience et une belle aventure humaine avec les autres coaches. On est belges, donc on ne se prend pas la tête. Il n’y a pas de stars, mais une bande de potes qui aiment avant tout la musique

Après une saison d’absence, le Studio 40 de la RTBF à Liège retrouve ses marques pour les enregistrements. Une nouvelle salve très spéciale puisqu’il a presque fallu tout réinventer. À commencer par le planning. Couvre-feu à 22h oblige, les 6 numéros des «Blinds» ont été enregistrés en rafales (2X3 sessions sur un week-end). Et il fallait encore que tout le monde soit à l’hôtel à 22h. Les premiers passages étaient donc matinaux…

L’autre nouveauté, c’est l’absence de public. Ou plutôt son absence sur le plateau, mais il est présent virtuellement. Celui-ci, composé en majeure partie des familles, amis et proches des talents, participe de chez lui, devant la webcam de son ordinateur à l’enregistrement des Blinds. Un chauffeur de salle (l’humoriste Sum) est également présent pour guider le public. Chaque réaction est filmée pour être intégrée dans des écrans placés dans les gradins.

De son côté, Maureen Louys, retrouvera les membres proches des talents (au maximum de 4 et qui doivent prouver leur lien direct avec le talent) dans la «Family room», pour toujours capter au mieux les réactions et émotions fortes de ce moment unique.

Cette absence de personnes dans la salle n’a pas décontenancé les coaches. «C’est très différent, mais pour nous, le plus important, c’est le talent», précise BJ Scott. «On n’est pas là pour faire le show, mais on joue le jeu jusqu’au bout pour les talents. L’absence de public n’est pas dérangeante, et ça ne nous empêche pas de s’amuser.»

Pour Typh Barrow, «l’exercice est tout autre, mais c’est assez comique parce qu’on voit les gens chez eux… L’interaction est très différente, drôle voire touchante.» Même son de cloche du côté de la productrice Leslie Cable : «On a dû prendre cette décision pour éviter qu’il y ait trop de déplacements dans le studio. Et franchement, ce public virtuel fonctionne ! Les gens sont enthousiastes mais évidemment, ce n’est pas la même chose que quand 400 personnes réagissent sur place, mais ça donne quelque chose de pas trop mal.»

Quant au niveau pour cette 9e saison, il semble être à la hauteur des attentes des coaches. «Moi, j’ai déjà pris une grosse claque par un candidat», explique Loïc Nottet. «J’ai été bouche bée. J’ai vécu un bon moment musical. Je suis juste hyper-content qu’il soit dans l’aventure.

BJ a pris une claque avec pas mal de talents. «Il y a un rappeur qui m’a vraiment plu. Ce qu’il a fait n’est pas facile. Ça me faisait plaisir d’entendre quelque chose de très authentique dans une discipline vocale qui n’est pas facile.» On n’en saura pas plus avant la diffusion… 

Chez Henri PFR, la barre est haute ! «Ça a dû aider que l’année dernière ce soit « The Voice Kids », car beaucoup de talents ont mis deux ans pour se préparer. Je suis surpris… J’avais regardé plusieurs émissions pour me préparer, et je ne m’attendais pas à buzzer autant. Bravo pour le casting !»

Enfin Typh Barrow avoue ne pas être déçue. «On se prend des rafales dans la tronche. Ce sont presque des professionnels !»

Covid-19 oblige, la RTBF a supprimé le «Foyer» qui accueillait les talents avant l’émission, à l’entrée du studio 40. Cette fois-ci, chaque talent avait rendez-vous au Forum de Liège à un horaire précis où il faisait son interview avec Maureen. Après chaque séquence, tout était désinfecté, et le candidat suivant venait. «Chaque talent venait avec sa bulle familiale, et nous on vérifiait si ce n’était pas un copain ou une personne avec qui il ne vivait pas. Ils pouvaient être 4 en tout», ajoute la productrice.

Côté casting, le coronavirus n’aura pas eu d’effet négatif, que du contraire : les chiffres sont du même acabit qu’en 2018 (pour la saison 2019). Mais 3 talents ont dû être écartés des «Blinds» car ils avaient les symptômes du covid-19. Malheureusement pour eux, l’aventure s’est déjà arrêtée là…

Le retour de «The Voice Belgique» est annoncé le 29 décembre 2020 sur La Une pour 16 émissions à suivre tous les mardis.

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