«The Singing Club» : l’union fait la farce

Autour de Kristin Scott-Thomas, un club de femmes qui chantent les lettres envoyées à leurs maris partis au combat © RTBF/Imagine

Ne jamais perdre espoir, même quand le moral n’y est plus : tel est le credo des comédies sociales où solidarité, créativité et fantaisie sauvent la mise !

Le film «The Singing Club» (mardi à 20h35 sur La Trois), a été tourné en 2020 par Peter Cattaneo, cinéaste déjà à l’origine du célèbre «The Full Monty». Basé sur une histoire vraie, il suivait des chômeurs qui organisaient un spectacle de strip-tease pour subsister et se sentir exister. Ici, un groupe d’épouses de militaires improvise une chorale afin de vaincre l’angoisse. Aussi inspirée d’un fait réel, cette œuvre mêle avec bonheur le social et la comédie.

Humour solidaire

«J’ai dit oui tout de suite à ce rôle», dit Kristin Scott-Thomas, alias Kate qui prend la tête de cette formation de chant amateur. «Car le point de départ est vrai. Ces Anglaises ont signé un tube à partir de lettres écrites à leurs maris partis se battre en Afghanistan. Ça a été un phénomène outre-Manche. Tout le pays en était fier ! Chanter ensemble était un émouvant antidote montrant que ces anonymes n’étaient pas des victimes et combattaient la sinistrose en ne restant ni muettes ni larmoyantes !»

Ce registre où des êtres s’unissent pour s’en sortir est très populaire. Déjà en 2003, «Calendar Girls» – aussi tiré d’une vraie aventure et interprété par de grandes stars, dont Helen Mirren -, filmait des sexagénaires engagées dans la lutte contre la leucémie car le mari de l’une d’elles avait été emporté par ce mal. Elles posaient alors nues pour un calendrier !

Afin de respecter cette authenticité, les actrices avaient tout ôté. «Notre physique marqué par le temps ne comptait pas ! On voulait être aussi audacieuses que ces dames issues du Yorkshire et encensées jusqu’aux États-Unis !», explique Helen Mirren.

Ensemble, plus forts

Aux USA et en France, des comédies sociales illustrent aussi de réelles luttes : «Les Héritiers» où une prof et ses élèves en situation d’échec gagnent un concours, «Les Invisibles» évoquent la réinsertion de SDF, «La Musique de mon cœur» salue la violoniste Roberta Gaspari (Meryl Streep) qui sort une classe du ghetto grâce à son art, «Écrire pour exister» relate comment Erin Gruwell (Hilary Swank) a aidé des lycéens à publier un livre.

«Une comédie peut inciter à résoudre des problèmes sociaux critiques», remarque l’analyste américaine Lauren Feldman. «On suppose à tort qu’elle est inappropriée pour communiquer sur des soucis sérieux. Mais elle attire les gens, crée une connexion émotionnelle positive qui, à son tour, inspire engagement et action. Ensemble, on est plus forts !

Cet article est paru dans le Télépro du 1/9/2022

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