The Master

The Master

Paul Thomas Anderson nous plonge dans la dérive d’un gourou et de sa secte, sur fond de paranoïa, avec des acteurs formidables.

Mais qui est donc Lancaster Dodd ? L’homme se présente comme écrivain, philosophe, physicien. Il se pose en espèce de gourou, se targuant de pouvoir améliorer le mental humain. Un jour, dans les années 50, un vétéran de la Seconde Guerre mondiale entre dans le sillage de ce «maître» fascinant, intrigant, ambigu. Freddie Quell ne s’est pas réadapté à la vie sociale, une fois démobilisé. Il est devenu alcoolique et voit comme une chance unique de pouvoir côtoyer et servir Lancaster Dodd…
Le meilleur de «The Master» est dans l’interprétation extraordinaire de Philip Seymour Hoffman (Dodd) et Joaquin Phoenix (Quell). Paul Thomas Anderson s’est librement inspiré de certains éléments de la Scientologie pour construire le scénario d’un film qui ne se hisse pas au niveau de ses œuvres majeures («Magnolia», «There Will Be Blood»), mais qui n’en constitue pas moins un spectacle captivant, plein de bruit, de fureur et d’intelligence.
Louis DANVERS
Drame de Paul Thomas Anderson (États-Unis, 2012, 137 min), avec Philip Seymour Hoffman (Lancaster Dodd), Joaquin Phoenix (Freddie Quell) et Amy Adams (Mary Sue Dodd).

Vos autres sorties ciné du mercredi 6 mars 2013

20 ans d’écart

Une comédie sur mesure pour Virginie Efira, en femme amoureuse d’un garçon bien plus jeune.
Alice travaille pour un magazine féminin dont elle espère devenir la rédactrice en chef. Mais une concurrente provocante pourrait bien lui souffler le poste, si elle ne se décarcasse pas pour pimenter quelque peu son image de mère divorcée un peu terne et coincée. Elle se souvient alors de l’étudiant rencontré par hasard dans un avion, un Balthazar ayant presque 20 ans de moins qu’elle… Comment la liaison supposée, puis concrétisée d’une quasi quadragénaire et d’un «gamin» de 20 ans va faire son petit effet, comment aussi et surtout l’amour vrai voudra s’imposer aux faux-semblants, le film de David Moreau le conte de sympathique façon, même si les clichés abondent. Face à Efira, le jeune Pierre Niney fait forte impression.
L.D.
Comédie romantique de David Moreau (France, 2012, 103 min), avec Virginie Efira (Alice Lantins), Pierre Niney (Balthazar) et Charles Berling (le père de Balthazar).

De grandes espérances

Le célèbre roman de Dickens connaît une nouvelle adaptation honnête, mais pas marquante.
L’histoire de Pip, gamin orphelin dont la vie va basculer après sa rencontre avec un forçat évadé (puis vite repris), a connu plusieurs adaptations à l’écran. Le roman dont il est le héros, œuvre du grand romancier anglais du XIXe siècle Charles Dickens, a de quoi attirer les cinéastes. Son récit est tourmenté, semé de coups de théâtre extraordinaires et de révélations sensationnelles, sur fond de réalité sociale souvent injuste et rude. Mike Newell, qui fréquenta la saga Harry Potter, filme de manière compétente le récit de Dickens, mais son approche reste un peu scolaire… tout en versant dans le gothique à la Tim Burton dans certaines scènes !
L.D.
Drame de Mike Newell (Grande-Bretagne, 2012, 128 min),avec Jeremy Irvine (Pip), Ralph Fiennes (Magwitch) et Helena Bonham Carter (Miss Haversham).

Mais aussi :

Broken City

Thriller d’Allen Hugues (États-Unis, 2012, 109 min), avec Russell Crowe et Mark Wahlberg.

The Sessions

Drame de Ben Lewin (États-Unis, 2012, 94 min), avec John Hawkes et Helen Hunt.

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