«The Bookshop» : le combat d’une libraire de village

Emily Mortimer © Prod.

Dans «The Bookshop», le noble et modeste rêve d’une jeune femme en deuil se confronte à la cruauté de la bonne société britannique des années 1950. Le film, adaptation du roman «La Libraire», est à découvrir ce vendredi à 20h55 sur Arte.

Angleterre, 1959. Après des années embrumées par de nombreuses lectures, des promenades et le deuil de son mari, Florence Green (Emily Mortimer) se réveille un matin en sachant exactement ce qu’elle veut faire : ouvrir une librairie dans le petit village de Hardborough où elle s’est installée. Personne, même le banquier du coin, ne pourra l’arrêter. Et elle trouve un soutien inattendu du côté d’Edward Brundish (Bill Nighy), un veuf plus âgé qu’elle et solitaire.

L’ascension et les déboires de cette courageuse libraire sont racontés en voix-off. Dans cette société anglaise corsetée par les bonnes manières et la morale, les sous-entendus et les non-dits sont privilégiés, les manipulations l’emportent sur les confrontations. En surface, il ne se passe pas grand-chose dans ce village paisible…

Adapté du roman «La Libraire», de Penelope Fitzgerald, ce film de la Catalane Isabel Coixet a été récompensé en Espagne de trois Goya (l’équivalent des César). Diplômée d’Oxford, fille d’un célèbre avocat pénaliste et romancier, Emily Mortimer a grandi avec les livres. «C’est une histoire de rêve anti-américain. Vous essayez de réaliser quelque chose et vous échouez. C’est l’essentiel de notre expérience de la vie. Parfois, vous gagnez, mais la beauté et la dignité viennent du combat», a-t-elle commenté.

Article paru dans Télépro du 29/10/2020

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