«Summer of Freedom», toutes les libertés seront sur ARTE

«Summer of Freedom», toutes les libertés seront sur ARTE
Pierre Bertinchamps
Pierre Bertinchamps Journaliste

Cet été, la chaîne franco-allemande va célébrer la réalisation de soi et l’émancipation au travers de concerts, documentaires et des films cultes dans sa traditionnelle série «Summer of».

2019, c’est 50 ans après Woodstock et Easy Rider, mais c’est aussi 30 ans après la chute du Mur de Berlin avec ce vent de liberté qui va envahir une bonne partie du continent quelques mois plus tard. ARTE a décidé de revenir sur quelques-uns de ces grands moments de libertés qui se sont traduits dans la culture. «À l’heure où autocrates et populistes menacent de remettre en cause les libertés individuelles, il est essentiel de rappeler le rôle de la culture – et notamment la culture populaire – dans leur défense», précise la chaîne strasbourgeoise dans son communiqué.

Fidèle au concept des «Summer of», tous les week-ends, du 5 juillet au 25 août, ARTE misera sur une programmation osée mais très diversifiée. Et tout le monde y trouvera encore son compte… Cette année, c’est la chanteuse Beth Ditto (du groupe Gossip) qui sera la grande prêtresse de ce «Summer of Freedom».

Même si c’est l’été (et honnêtement chez ARTE, on s’en fout !), les inédits ne seront pas rangés au placard jusqu’à la rentrée. Dans le rayon des documentaires musicaux «John et Yoko», un doc qui dévoile les coulisses de l’album Imagine, en 1971. Une œuvre anticipatrice et révolutionnaire… «Freedom : George Michael», «Amy» (un film intime et bouleversant retraçant le parcours brisé d’Amy Winehouse), «Stax – Le label soul légendaire» ou une plongée dans l’histoire très funk de la Stax et les annales de la musique noire américaine, en lien étroit avec le mouvement des droits civiques des années 1960 et 1970.

Plus inattendu, «Being David Hasselhof» : si ses rôles dans «Les Feux de l’amour», «K2000» ou «Alerte à Malibu» lui collent à la peau, David Hasselhoff n’en est pas moins une star planétaire. Trente ans après son tube Looking for freedom, qui fut l’un des hymnes de la chute du Mur de Berlin, on retrouve l’acteur américain de 66 ans, qui revient avec beaucoup d’humour sur sa carrière mouvementée.

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«Depeche Mode et l’Allemagne de l’Est» fera vivre les préparatifs d’un concert qui a marqué l’histoire culturelle de la RDA : le 7 mars 1988. L’engouement extraordinaire de la RDA pour le groupe britannique est l’objet de ce documentaire, qui explore les parallèles entre la jeunesse socialiste et les musiciens de Basildon. Évidemment, ARTE rediffusera le film documentaire «Woodstock» dans la foulée.

Pour les concerts jamais diffusés : «Johnny Cash – Behind Prison Walls», «Beth Ditto – Lille 2017» (forcément !) ou encore «Oasis : Supersonic».

Les dimanches soirs seront consacrés à des portraits d’icônes ou des films cultes : «Dr. Jack et Mr. Nicholson», «Robert Redford–L’ange blond».

Côté cinéma, on épinglera «The Big Lebowski», «Le Cercle des poètes disparus» qu’on reverra avec plaisir, «Easy Rider» ou «Good bye, Lenin!»

Enfin, pour clore en beauté, cet été de libertés ARTEsiennes, la dernière soirée (25/8) sera entièrement dédiée à l’Histoire avec le film de Clint Eastwood, «Invictus» ; deux films sur l’icône sud-africaine «L’État contre Nelson Mandela et les autres» et «Mandela et ses enfants» ; et le documentaire «Colin Kaepernick – Un héros américain». Star du football américain, le joueur de San Francisco entend dénoncer les violences policières à l’encontre de la communauté noire. D’un seul coup, tout le pays bascule dans un débat sur le racisme et l’identité nationale. Portrait d’un héros, privé d’équipe et honni par Trump, mais devenu l’un des visages de Nike…

Un été, sur ARTE, où on aura la liberté de pouvoir rester bien installer devant la télé !

Pierre Bertinchamps

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