Suivez le 70e anniversaire de la libération d’Auschwitz-Birkenau ce mardi en télé

Suivez le 70e anniversaire de la libération d'Auschwitz-Birkenau ce mardi en télé
Julien Vandevenne
Julien Vandevenne Rédacteur en chef adjoint

Dès 15h25 ce mardi 27 janvier, La Une diffusera en direct la commémoration officielle de la libération du tristement célèbre camp d’extermination.

Auschwitz-Birkenau. Un nom qui résume à lui seul l’horreur du nazisme et de sa «solution finale». Auschwitz-Birkenau, ou le plus grand camp d’extermination de tous les temps.

Un « bilan officiel » fait état de 2,1 à 2,5 millions de victimes (juifs, polonais, tziganes, opposants politiques…). Mais ils sont peut-être 4 millions à avoir péri dans ce voyage sans retour.

Les représentants de 38 pays participeront aux commémorations, dont le roi Philippe. L’attention se portera surtout sur les derniers survivants.

Un devoir de mémoire nécessaire dans le contexte international actuel, plutôt agité.

Auschwitz-Birkenau, de l’horreur à l’espoir


1. Que trouvèrent les Russes à leur arrivée ?

Le 27 janvier 1945, l’Armée russe pénètre dans le camp. Les Nazis ont déserté les lieux, entraînant avec eux 58.000 prisonniers encore capables de marcher. Ils en ont abandonné 7.000, qui sont dans un état pitoyable. Les premiers médecins à leur prodiguer des soins sont originaires de Saint-Pétersbourg, car ils ont l’expérience du blocus de Leningrad et des dégâts de la sous-alimentation.

Parmi les montagnes d’effets personnels, les Russes trouvent 43.525 paires de chaussures, 460 prothèses et 7 tonnes de cheveux. Ces cheveux proviennent des prisonniers qui étaient rasés avant d’être gazés. Les Nazis les revendaient à une société allemande qui en fabriquait des vêtements.


2. Jozef Paczynski sera présent !

Il faisait partie du tout premier convoi de prisonniers politiques polonais déportés à Auschwitz. Par hasard, il devint le coiffeur attitré de Rudolf Höss, le directeur du camp (qui fut jugé et exécuté en 1947). Jozef pourrait encore lui faire sa coupe les yeux fermés…

Le prisonnier n° 121 a aujourd’hui 95 ans et sera bien présent aux commémorations. «Je ne pourrai jamais oublier toutes ces femmes, ces enfants, menés droit aux chambres à gaz», confie-t-il. Mais il poursuit : «je suis content qu’il y ait la réconciliation, qu’il y a la paix, que les frontières sont tombées, je suis heureux et je le dis ouvertement aux Allemands.»

3. Un formidable pied-de-nez à l’Histoire

Eva Mozes Kor avait 10 ans lorsqu’elle fut déportée à Auschwitz, avec sa sœur jumelle et toute sa famille. Le funeste Dr Mengele pratiqua des expériences ignobles sur les jumelles, qui survécurent par miracle. Lorsque Eva reçoit en 2013 un e-mail de la part d’un certain Rainer Höss, elle pense avoir affaire à un imposteur. Mais il s’agit bien du petit-fils de Rudolf Höss, le directeur du camp.

Il lui renvoie un second mail : il ne supporte pas son héritage, a renié sa famille et voudrait qu’elle devienne sa grand-mère d’adoption. La rencontre a lieu. Eva est impressionnée par cet homme qui a réussi à sortir d’un carcan familial délétère. Et devient sa grand-mère de cœur.

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En décembre dernier, l’honorable vieille dame twittait :

«Commencez la nouvelle année en prenant un nouveau départ. Pardonnez à tous ceux qui vous blessent. Cela vous guérira de l’intérieur et vous rendra libre.»

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À méditer…

Isabelle Moray

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