Stéphane Vanhandenhoven («Affaire conclue» sur France 2) : «Bienvenue chez moi»
L’acheteur a ouvert les portes de sa maison bruxelloise à une équipe de tournage d’«Affaire conclue» pour un numéro spécial de fêtes, diffusé ce lundi à 21h05 sur France 2.
Brocanteur depuis trente-cinq ans, Stéphane Vanhandenhoven (59 ans) officie à la tête de deux cavernes d’Ali Baba à Bruxelles. Depuis deux ans, ce bon vivant a rejoint les acheteurs d’«Affaire conclue». Il travaille avec l’un de ses fils, Antoine, et cultive l’esprit de famille, comme en témoigne un reportage effectué chez lui pour «Le Trésor des marchands». L’émission, qui s’invite chez les acheteurs emblématiques du rendez-vous de Sophie Davant, sera diffusée juste après la spéciale «fêtes» d’«Affaire conclue», lundi soir sur France 2.
Vous avez été victime d’une crise cardiaque en septembre. Comment allez-vous ?
Je vais bien, même si je ne parviens pas à arrêter de fumer.
Pour ce numéro festif, les téléspectateurs vont découvrir votre maison…
France 2 est respectueux d’un certain nombre de choses. Pour ce tournage, je n’ai pas souhaité qu’un drone soit utilisé parce que je n’ai pas envie que notre maison soit trop localisée. Déjà, sans cela, le dimanche matin, il m’arrive d’avoir des gens qui viennent sonner à la porte. J’avoue que c’est un peu embêtant. Mais je trouve intéressant de dévoiler mon chez-moi parce que les gens fantasment beaucoup.
À quoi doit-on s’attendre ?
Mon intérieur est amusant, avec des jouets anciens, mais il n’y a ni tableaux de maîtres, ni vases chinois. C’est mon lieu de vie. La maison est subdivisée en appartements. Chacun de mes trois enfants en a un. Par tradition, le soir, nous dînons ensemble, c’est table ouverte. Nous entrons dans le salon des gens tous les jours. Nous faisons un peu partie de la famille. Avec les réseaux sociaux, je donne un peu de mon intimité, toujours avec l’accord de mes enfants. Le public en est assez friand. Et je le comprends.
Vous êtes amené à dévoiler un de vos trésors. Lequel avez-vous choisi de présenter ?
J’ai choisi deux petits personnages de plomb des années 1920. Ils représentent des gardes pontificaux et proviennent de chez mon grand-père. Ils ont une valeur sentimentale. Enfant, leurs couleurs m’attiraient l’œil. Je pense que c’est à cause d’eux que je fais ce métier ! Sophie Davant m’a d’ailleurs encouragé à écrire un ouvrage sur mes passions. J’y parle notamment d’eux.
La production vous a recruté en décembre 2017. Avez-vous accepté pour redorer l’image de votre métier ?
Au départ, j’ai hésité parce que c’était à Paris et que mes journées n’ont que 24 heures. Ce sont mes enfants qui m’ont poussé à accepter. Et j’en suis ravi ! Les gens sont extrêmement gentils avec moi. Mais le métier de brocanteur rimait encore fort avec voleur et souffrait d’une réputation peu reluisante. Je constate qu’«Affaire conclue» contribue à en redorer l’image. J’essaie d’être à la hauteur de ce qu’on me demande, je suis si content que ce rendez-vous existe. Comme je suis heureux de participer à la séquence «La Vie des objets». Elle dure six minutes et ne présente que des artisans. Je parle de restaurateurs de meubles, d’orfèvres, de fabricants d’abat-jour sur mesure… Ces métiers sont revalorisés à leur juste titre. Ces petits reportages ont beaucoup de succès.
En Belgique, le métier d’expert n’est pas reconnu, au contraire de la France…
Chez nous, tout le monde peut s’autoproclamer expert en quelque chose. En France, ce sont des commissaires-priseurs qui ont d’abord étudié le droit avant de faire l’école du Louvre, par exemple. Sur mon site, je préviens toujours que j’établis des estimations, pas des expertises. Je donne la valeur vénale d’un objet. Et je croule sous les demandes.
Cet article est paru dans le magazine Télépro du 17/12/2020
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