Stéphane Jobert : «Je préfère 10.000 fois une seule émission en live par an, que 12 émissions enregistrées avec prompteur»

Stéphane Jobert : «Je préfère 10.000 fois une seule émission en live par an, que 12 émissions enregistrées avec prompteur»
Julien Vandevenne
Julien Vandevenne Rédacteur en chef adjoint

Pour la 3e fois , il va présenter le concert de la Fête de la Fédération Wallonie-Bruxelles, avec Maureen Louys, ce vendredi à 20.55 sur La Une.

Télépro a voulu en savoir un peu plus sur l’animateur.

Comme invité, est-ce qu’on peut faire mieux que Stromae l’an dernier ?

Ce sera différent ! En Belgique, un artiste d’une telle envergure et aussi exceptionnel que Stromae, il n’y en a pas chaque année. La volonté de cette édition est d’avoir plus d’artistes, avec un invité d’honneur qui sera Calogero. On aura la primeur de cinq titres de son dernier album.

Vous avez potassé les artistes ?

J’écoute l’album de Calogero, en boucle depuis quinze jours ! Et j’ai aussi un petit coup de coeur pour Roberto Bellarosa, je trouve que sa nouvelle chanson «Agathe» est franchement bien faite !

Votre style idéal, c’est Clara Morgane (avec qui il présente une émission sur NRJ 12) ou Maureen Louys ?

Ça dépend de quel côté de la frontière je suis ! (rires) Ce sont deux styles très différents. Maureen a une faculté, surtout depuis qu’elle est aux commandes de «The Voice Belgique» où elle a acquis de la mâturité, de tenir un plateau en live. La présentation en direct est ce que je préfère. Arriver sur un plateau avec des textes écrits sur un prompteur, pour juste les lire, c’est bien, mais ce n’est pas mon école. C’est plus amusant et plus excitant de présenter un programme en direct, et plus encore avec du public et des artistes qui chantent en voix directe. Je préfère 10.000 fois avoir une émission comme ça par an, que 12 émissions enregistrées avec prompteur.

Vous ne craignez pas les couacs ou le mauvais temps comme au «NRJ in the Park» ?

Ce sont les risques du métier. Il peut y avoir des problèmes, comme partout ! Le fait de présenter en duo, on peut compter l’un sur l’autre. Et en cas de problème, les artistes sont avec nous aussi. À partir du moment où les micros fonctionnent, on peut se débrouiller. Pour le temps, on croise les doigts, mais il devrait faire plus sec que samedi dernier…

Le Lotto, c’est votre récréation du mercredi et du samedi ?

Je vais rentrer dans ma dixième année ! C’est beaucoup pour l’exercice, je pense. Je vais peut-être y prendre ma pension ! (rires) J’y suis arrivé un peu par hasard, suite à un casting. J’avais envoyé une maquette à Eric Poivre, à la RTBF, et il m’a rappelé un an après en me proposant de participer au casting pour le Lotto. Nous étions plus d’une dizaine à passer le test…

Pendant deux ans, vous avez aussi fait les tirages, en France. Il y a une différence ?

Comme ce n’était pas le même produit, parfois je devais me concentrer pour ne pas me tromper dans les dates, entre le Lotto d’un coté, et l’Euro Millions de l’autre. La manière de présenter semble identique, mais la façon de faire le tirage est totalement différente. En France, tout se fait sur un fond vert, ici, c’est un vrai décor et les enregistrements des plateaux sont indépendants du tirage puisqu’il faut les faire en deux versions linguistiques. Parfois, en France, pour rigoler, je faisais exprès de me tromper avec septante et nonante !

Vous avez des projets télé en plus des divertissements de NRJ 12 ?

Je travaille sur un concept de talk, avec une société de production, que j’aimerais proposer à la fois en France mais aussi à la RTBF. Les programmes de NRJ 12 sont validés jusque la fin de l’année, et je devrais rempiler avec de nouveaux bêtisiers en 2015.

Travailler sur une chaîne de la TNT, c’est différent de TF1 ou France 2 ?

Les moyens ne sont pas les mêmes, mais je fais de la télé, parce que c’est un vrai plaisir. Que ce soit sur une grande ou une petite chaîne, je fais mon métier. Le jour où j’arrêterai de faire de la télé parce que je n’ai plus d’émission, je crois que je serai mal.

Et en radio ?

C’est par là que j’ai commencé ! J’en ai fait pas mal, mais j’ai dû arrêter il y a cinq ans faute de temps… Je faisais des matinales d’infos, le week-end, pour pouvoir travailler la semaine, en télé. C’est un de mes projets pour la rentrée 2015, retrouver un micro à la radio. Il n’y a pas de contacts établis ni avec la RTBF en radio, ni avec NRJ, en France, mais la radio me manque.

Vous allez fêter vos 20 ans de carrière, en 2015. Un souvenir particulier ?

Le 31 décembre 1999, pour le passage à l’an 2000, je suis resté à l’antenne, en direct, pendant 7 heures sur RFO. Tenir une émission pareille quand on n’a même pas 25 ans, c’était génial ! Plus proche de nous, il y a la Fête de la Fédération Wallonie-Bruxelles, parce que c’est un dispositif important et un moment très intense. On se retrouve sur la plus belle place du monde devant 8.000 personnes.

La télé s’est imposée à vous ?

Non, je voulais plutôt faire de la radio. À 13 ans, je faisais semblant d’être animateur, avec un talkie-walkie, dans ma chambre (rires). J’ai fait ensuite un peu de radio dans une association, à la Réunion, et j’ai envoyé une maquette à RFO, le service public d’Outre-Mer. Ils m’ont rappelé pour faire de la télé car il n’y avait pas de place pour un nouvel animateur radio. Je devais, au départ, avoir juste une chronique sur les jeux vidéo, et au final, c’était pour une nouvelle émission musicale. La télé est arrivée vraiment par hasard…

Entretien : Pierre Bertinchamps

Vous avez repéré une erreur ou disposez de plus d’infos? Signalez-le ici