Stéphane De Groodt : «En fait, c’est moi qui suis différent»
L’acteur belge Stéphane De Groodt (56 ans) est proviseur d’une école où se côtoient enfants valides et moins valides : «Lycée Toulouse-Lautrec», à découvrir ce jeudi à 20h20 sur La Une. Nouvelle série, belle leçon de vie !
Victoire, 17ans, est contrainte d’intégrer un nouveau lycée où les élèves valides se mêlent à ceux en situation de handicap. La jeune fille n’est pas ravie… Mais une fois qu’elle aura dépassé ses préjugés, elle va découvrir le courage de ses camarades et la force de leur amitié. Tel est le pitch d’une nouvelle série ce jeudi, sur La Une : «Lycée Toulouse-Lautrec».
Vous incarnez le proviseur du lycée. Un bonhomme sérieux, en costume-cravate…
Au départ, je pensais effectivement jouer un proviseur classique. Mais j’ai vite changé mon fusil d’épaule, au contact des enfants sur le tournage. J’ai eu la liberté d’adapter le personnage pour aller vers quelqu’un de plus léger, plus décalé. Plus ironique aussi. C’est venu assez naturellement.
Avoir pour partenaire un enfant porteur de handicap, est-ce difficile ?
Pas du tout. Parce que ce sont des gens qui vous regardent et vous écoutent. Ça paraît idiot : on devrait tous regarder et écouter l’autre, mais on ne le fait pas. Eux, si ! Cela dit, au bout de quelques jours, on oublie le handicap, on ne voit plus que la personne. Et parfois on se dit : mais en fait, c’est moi qui suis différent !
Est-ce qu’on sort indemne d’un tel tournage ?
J’espère que non ! Cette série désacralise le handicap. La scénariste Fanny Riedberger m’a fait un cadeau inouï en me mettant au contact de ce monde que je ne connaissais pas.
Cet article est paru dans le Télépro du 22/12/2022
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