«Star Academy» : que sont-ils devenus ?
Pour fêter les 20 ans de l’émission, TF1 propose samedi à 21h05 un documentaire inédit sur huit saisons d’une aventure télévisuelle qui a marqué les téléspectateurs.
Le 20 octobre 2001, sur le coup de 20.50, les portes du château de Dammarie-les-Lys s’ouvraient à seize candidats, tous artistes dans l’âme, pour la première édition de la «Star Academy». C’est l’époque où la téléréalité débarquait sur les chaînes de télévision, comme «Loft Story», en avril de la même année, avec Loana sur M6. TF1 profitait alors du succès de l’autre programme pour proposer à son tour de vivre quasi 24 heures sur 24 avec de jeunes chanteurs.
Une aventure télévisuelle incroyable ayant passionné, en saison 1, pas moins de 11 millions de téléspectateurs français et une moyenne de 600.000 Belges. Des scores aujourd’hui inimaginables. Après avoir clôturé l’aventure en décembre 2008, TF1 ouvre son album photos ce samedi avec un reportage exclusif en compagnie des protagonistes du concept devenu culte. Malheureusement, à part quelques élèves que l’on peut compter sur les doigts de la main, tous les autres visages, pourtant «starisés» par TF1, sont vite retombés dans l’anonymat.
Des professeurs aux caractères bien trempés…
Afin d’aider les élèves, la «Star Academy» se devait d’avoir un corps professoral digne de ce nom. Pour la première édition, les téléspectateurs découvraient une directrice d’école à poigne, Alexia Laroche-Joubert (51 ans), aujourd’hui présidente d’ALP, la société de production de «Koh-Lanta».
À ses côtés, des professeurs au look parfois extravagant, comme celui d’Armande Altaï. Âgée de 76 ans, l’artiste continue de donner des cours de chant lyrique et pop dans une école parisienne. Raphaëlle Ricci, 54 ans, la fille de la chanteuse Alice Dona, connue du public de TF1 pour ses remarques «cash» lors de son cours d’expression scénique, est toujours enseignante à l’école de commerce Pôle Paris Alternance.
S’il s’est fait discret depuis son départ du château, Matthieu Gonet, répétiteur et directeur musical de l’académie, poursuit son métier de compositeur.
Kamel Ouali, le chorégraphe et prof de danse, est le seul à être réapparu sur le devant de la scène, notamment pour ses chorégraphies avec Iris Mittenaere (2016) pour la nouvelle revue du cabaret Paradis Latin, «L’Oiseau Paradis», mais aussi en tant que juré dans «La France a un incroyable talent» sur M6 (2015 et 2016). Enfin, son nom est cité dans les couloirs de TF1 pour remplacer le regretté Patrick Dupont dans la prochaine saison de «Danse avec les stars». À 49 ans, il vient par ailleurs d’annoncer la naissance de son premier enfant, auquel il a donné un prénom plutôt original (mais bien dans le thème) : Rock.
Présent dans trois saisons, de la deuxième à la quatrième, en tant que professeur de théâtre, Oscar Sisto, 63 ans, s’adonne toujours à sa passion, le théâtre.
Professeur d’improvisation lors des saisons 5, 6 et 8, Philippe Lelièvre (57 ans) est apparu dans «Camping Paradis», «La Stagiaire» et «Le Bureau des légendes».
Après avoir été coach vocal dans «Pop Star» sur M6, Richard Cross rejoint «La Star Ac’» en saison 5, 6 et 7. À 69 ans, le professionnel conseille toujours les artistes.
Passionnée de jazz, Jasmine Roy (53 ans) fut le coach vocal des candidats durant cinq saisons. Encore aujourd’hui, elle donne des cours de chant pour la première école de musique sur Internet, iMusic School.
Pour le poste de responsable de l’académie, Alexia Laroche-Joubert a passé le flambeau à Nathalie André, 59 ans, ex-directrice des programmes de France 2 et d’Europe 1 et Gérard Louvin (74 ans), qu’on a revu en 2012 dans l’émission de Cyril Hanouna «Touche pas à mon poste !» en tant que chroniqueur.
Enfin, seule ombre au tableau, l’inoubliable prof de sport, Tiburce Darou, est décédé le 2 juillet 2015 des suites d’une longue maladie, à l’âge de 72 ans.
… aux quelques élèves devenus stars !
Sur les huit saisons, environ 133 élèves ont foulé la scène de TF1. Si, pour la plupart, ils ont disparu des radars de la télévision, d’autres sont parvenus à se faire un nom dans le monde du showbiz.
Gagnante de la première saison à l’âge de 18 ans, Jenifer continue la musique après avoir été coach dans «The Voice» sur TF1.
Toujours de la saison 1, Mario, le belge, s’est lancé en… politique en France.
De son côté, Jean-Pascal a abandonné la chanson pour une carrière d’acteur («Section de recherches») et de chroniqueur chez Hanouna.
Gagnante en saison 2, Nolwenn Leroy a réussi une belle carrière dans la musique, à la différence d’Aurélie Konaté qui, elle, a rejoint le milieu de la fiction dans «Camping Paradis» et, récemment, «Demain nous appartient» dans le rôle d’une médium.
De la saison 3, seules Élodie Frégé (ex-jurée de «Nouvelle Star») et Sofia Essaïdi (comédienne) sont restées dans la lumière.
Un an plus tard, Grégory Lemarchal est le gagnant de la 4e édition. Disparu en 2007, à l’âge de 23 ans, des suites de la mucoviscidose, l’artiste est immortel dans le cœur des téléspectateurs.
Changement radical de métier pour la Belge Jill Vandermeulen, en saison 5, puisqu’elle est devenue animatrice et speakerine sur RTL TVI.
Silence radio pour les élèves de la sixième saison.
Gagnant de la 7e édition, Quentin Mosimann est aujourd’hui un DJ à la renommée internationale. En Belgique, il fut aussi juré dans «The Voice Belgique», sur la RTBF.
Pour l’ultime saison, la 8e , là aussi, tous les jeunes artistes sont retombés dans l’anonymat. Une bien triste désolation pour son gagnant, Mickels Réa.
Cet article est paru dans le Télépro du 22/5/2021
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