Sous les pavés, la vie !
Maria Del Rio, avec « Tout s’explique » sur RTL-TVI, nous emmène, ce jeudi, six pieds sous terre découvrir les animaux de notre sous-sol, la plus vieille station de métro belge, de jeunes entrepreneurs cultivant dans des caves, un potager subaquatique et un trésor archéologique souterrain. Les deux exemples qui suivent, ainsi que d’autres, sont a retrouver dans Télépro du 31 octobre.
La vie grouille sous nos pieds
Environ 70 % des microbes de la Terre vivent dans ses profondeurs, qui ont pourtant été longtemps considérées comme « stériles ». Telle est la conclusion d’une centaine de chercheurs internationaux membres du Deep Carbon Observatory (Observatoire du carbone en profondeur), qui, pour la première fois, ont estimé l’ampleur de cette vie « intraterrestre ».
Durant dix ans, des centaines de forages, réalisés sous les continents et les océans, ont permis de découvrir des organismes vivants à des kilomètres sous la surface de la Terre et ayant évolué séparément de la vie en surface. Ces microbes sont pour certains qualifiés de « zombies » car ils utilisent toute leur énergie à survivre, plus qu’à vivre. En cause, les conditions extrêmes : la pression, l’absence de lumière et la rareté des nutriments.
De nombreuses questions restent encore en suspens. « Par exemple, les scientifiques ne savent pas encore la manière dont la vie souterraine affecte la vie en surface, et vice versa », explique Rick Colwell de l’université d’État de l’Oregon.
Vers le centre de la Terre
Sur la péninsule de Kola (en Russie), près de la ville de Zapoliarny, se trouve un couvercle rouillé et scellé de 23 centimètres de diamètre. En-dessous ? Le trou le plus profond jamais creusé par l’Homme sur la surface terrestre : 12.262 mètres ! L’idée de ce projet fou, soit creuser le puits le plus profond du monde, est né dans les années 1970, en pleine guerre froide, à une époque où les Soviétiques voulaient montrer aux Américains de quoi ils étaient capables.
Les scientifiques russes, bien décidés à percer les mystères de la croûte terrestre, n’ont pas atteint les 15.000 mètres prévus avec ce forage baptisé sg3. En cause ? Une forte pression et des températures plus élevées que prévu (jusqu’à 180 °C). Même si le projet a dû être abandonné avant d’atteindre son objectif initial, il a permis de trouver de l’eau dans la roche à une profondeur de trois à six kilomètres, ainsi que des fossiles de plancton microscopique datés de plus de deux milliards d’années.
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