Sous l’emprise d’un pervers narcissique : «À la folie», puis pas du tout…

Marie Gillain incarne Anna, sous l’emprise d’un compagnon, Damien (Alexis Michalik), pervers narcissique... © RTL-TVI/M6/Ade Adjou

Dans «À la folie» (ce mercredi à 20h30 sur RTL-TVI), Marie Gillain, 47 ans, incarne une femme sous l’emprise d’un pervers narcissique. Le téléfilm est inspiré d’une histoire vraie, celle de la scénariste Éléonore Bauer.

Au cours d’un cocktail entre amis, Anna (Marie Gillain) poignarde son compagnon Damien (Alexis Michalik). L’affaire est incompréhensible : Damien passe pour le compagnon idéal, Anna n’a aucun passé de violence et n’explique pas son geste. Noé (Ahmed Sylla), le policier en charge de l’enquête, veut comprendre : pièce par pièce, il reconstitue le puzzle de l’emprise d’un pervers narcissique sur sa victime…

Elle aussi…

Auteure et comédienne, la scénariste Éléonore Bauer s’est inspirée de sa propre expérience douloureuse pour écrire ce téléfilm avec Guillaume Labbé. Les deux auteurs mettent en lumière le profil type d’un manipulateur pour avertir : «Il y a un côté spectacle dans le pervers narcissique, il n’achève pas d’un coup. [… ] C’est très compliqué de dire qu’on est sous emprise : souvent la victime passe pour une folle, alors que c’est l’autre qui nous fait devenir folle.»

Marie Gillain, dans «À la folie», vous incarnez Anna, victime de son compagnon qui l’isole et de ses violences psychologiques subies au quotidien. Pourquoi avoir accepté ce projet ?

Je souhaitais incarner un personnage «absolu», être dans un parcours émotionnel puissant, avec ce mélange de grande vulnérabilité et de lâcher prise. Je rêvais aussi de travailler avec des réalisateurs engagés sur le plan humain et artistique. Ce scénario est arrivé avec Andréa Bescond et Éric Métayer («Les Chatouilles») à la réalisation, c’était l’équation parfaite.

Comment décririez-vous votre personnage ?

Anna est une femme active, bien entourée. Quand elle rencontre Damien, elle découvre ce qu’elle croit être l’amour alors qu’elle pensait en avoir fini avec la vie à deux. C’est petit à petit qu’elle va s’étioler, perdre ses habitudes et descendre en enfer… Il lui enlève progressivement son humanité jusqu’à la détruire complètement.

Comment avez-vous assimilé le cheminement psychologique de votre personnage ?

Nous avons entamé les scènes du tournage par la rencontre, on a eu le temps de s’habituer avant de rentrer progressivement dans les scènes plus dures. Il y a eu deux tournages, une première partie plus légère avant de jouer la phase d’isolement et les scènes plus «féroces».

Parlez-nous du duo de réalisateurs Andréa Bescond-Éric Métayer ?

Andréa fait partie de ces êtres qui marquent par sa force de vie incroyable, son vécu, son rapport organique et viscéral aux existences, aux souffrances, à la violence. Avec Éric, ils sont complémentaires. L’humour est fondamental pour eux. 

Cet article est paru dans le Télépro du 1/9/2022

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