Sophie Marceau et Pierre Richard : duo inattendu… et explosif !

Sophie Marceau et Pierre Richard n’ont «fait» que 300.000 entrées pour un budget de 6 millions d’euros... © RTBF

Lundi à 20h40 sur La Une, Pierre Richard et Sophie Marceau croisent le fer dans un numéro cinématographique fort critiqué à sa sortie en 2018. Sophie est derrière et devant la caméra du film «Madame Mills, une voisine si parfaite».

Qui est donc «Mme Mills, une voisine si parfaite» avec laquelle Hélène (Sophie Marceau) devient amie ? La jeune éditrice littéraire en manque d’adrénaline n’est pas au bout de ses surprises face à cette octogénaire avenante (Pierre Richard) mais mystérieuse…

On éprouve une sympathie immédiate pour les deux héros. Comment l’expliquer ?

Pierre Richard : Ce sont deux solitaires qui vont se trouver grâce à leur besoin d’excentricité et d’amitié. Leurs frasques vont bouleverser leur quotidien.

Sophie Marceau : Chacun d’eux se met à éclore devant nous, avec ses travers si amusants. Et dès le départ, le spectateur est dans la confidence, il est témoin de la supercherie d’Albert, le personnage campé par Pierre, qui multiplie les identités !

L’une des questions les plus drôles du film est «Connaît-on vraiment l’Autre ?»

S.M. : Mon personnage aime tant la sémillance de sa voisine qu’elle n’est pas intriguée au début. Car Mme Mills est intrusive, mais jamais agaçante.

P.R. : Et sa personnalité rigolote et téméraire est une couverture idéale pour servir ses desseins…

Chacun de vous a connu un pic de carrière dans les années 1980 et ramène, dans ce récit, la pétillance de cette époque…

S.M. : L’atmosphère était plus insouciante et nous permettait d’être plus en roue libre. En tant que réalisatrice et actrice, j’ai eu envie de partager avec le public une parenthèse drôle, romanesque, comme jadis. Avec des costumes et des jeux d’apparence pour rire ! Aujourd’hui, les sujets graves, trop ancrés dans la réalité, sont vite une entrave à l’imaginaire et au comique pur.

Pierre, devoir vous déguiser en femme a-t-il nécessité quelques efforts ?

Pas du tout ! Pareil rôle est une vraie bénédiction. Je n’ai jamais eu une garde-robe aussi variée sur un tournage ! Puis, je suis féministe, j’adore les femmes. En devenir une a donc été délicieux. Mme Mills est fringante, intrépide. C’est tout le contraire d’une vieille voisine branchée «tricot, chaussons et pot-au-feu».

Sophie, avez-vous d’emblée pensé à Pierre Richard pour cette partition ?

Non, pas durant l’écriture du scénario. J’ai eu le déclic en visionnant un documentaire sur sa carrière, sa personnalité à part et son indéniable force comique. Son travail d’acteur et son rythme de jeu très énergique sont ébouriffants.

Quant à vous, Pierre, que saviez-vous de Sophie jusqu’ici ?

J’ai suivi son parcours, de loin, comme un spectateur lambda. Je l’ai vue grandir et devenir l’une des plus belles femmes du cinéma français. Et grâce à ce tournage, je l’ai découverte en metteuse en scène attentionnée, enjouée ! Dès les premières prises de vues, j’ai pensé : «Ah, je vais bien me marrer !». Je ne me suis pas trompé.

Cette interview est parue dans le magazine Télépro du 4/6/2020

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