Sonia Rolland : «Je suis très fleur bleue»
Ce vendredi à 21h10, France 2 diffuse les nouveaux épisodes de «Tropiques criminels», série dans laquelle on retrouve Sonia Rolland (42 ans) en enquêtrice de choc et de charme.
Dans cette saison 4, où en est votre personnage ?
Mélissa est amoureuse et, pour aider l’homme qu’elle aime, elle accepte une dangereuse mission d’infiltration. Pour la première fois, sa relation sentimentale la perturbe profondément. J’avais besoin de sortir un peu du personnage autoritaire et rigoureux. Pour assouplir un peu le profil de Mélissa, j’ai demandé aux auteurs de développer la comédie et les affres amoureuses. C’est réjouissant à jouer.
Le côté romantique est l’une de vos similitudes avec Mélissa ?
Oh oui ! Je cultive un côté fleur bleue que Mélissa n’avait, visiblement, ni développé ni révélé ou avait totalement occulté.
La relation épineuse entre mère et fille ressemble-t-elle à celle que vous avez dans la vie ?
Cette série parle, entre autres, de la problématique des mamans solos. Tenter de comprendre et d’aider un ado en crise est une réelle satisfaction. En tant que maman, je vis cette période compliquée avec ma grande fille de 16 ans qui peut passer, sans transition, du rire à la tristesse. Devant le comportement cyclique et exacerbé de Chloé, Mélissa se doit de calmer le jeu.
Comment évolue votre duo avec Gaëlle Crivelli interprétée par Béatrice de La Boulaye ?
Mélissa parvient à la gérer, même si Crivelli se montre parfois bien plus retorse que ses propres enfants. Cette situation est intéressante car, dans la vie, Béatrice a quelques points communs avec elle. Contrairement à moi, qui cultive plutôt le calme et la solitude, elle a vécu dans une troupe de théâtre, elle a besoin d’être entourée et de faire la fête. Peut-être que si j’avais eu un rôle comique et loufoque comme le sien, j’aurais eu aussi besoin d’être dans l’énergie non-stop. Dans tous les cas, nos comportements collent bien avec nos rôles.
Quel problème de société traité dans la série vous a le plus touchée ?
Celui de l’avortement. Actuellement, on constate dans certains pays une régression sur ce sujet. Non seulement, on bafoue le droit des femmes à disposer de leur corps, mais on sape aussi le combat mené depuis des années pour obtenir ce droit. Je ne comprends pas que des femmes soutiennent cette remise en cause de la loi. Cette régression est terrifiante.
Cet article est paru dans le Télépro du 11/5/2023
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