Sofia Essaïdi («Qu’est-ce qu’elle a ma famille ?») : «L’Amour avec un grand A»

Sofia Essaïdi avec son partenaire à l’écran, Malik Zidi © France 2/Albertine Productions/Aurélien Faidy
Nicole Real Journaliste

Mercredi dès 21h10, France 2 propose une soirée consacrée à la GPA (gestation pour autrui). Une fiction, inspirée du livre de Marc-Olivier Fogiel, sera suivie d’un débat présenté par Julian Bugier.

Dans le téléfilm inédit «Qu’est-ce qu’elle a ma famille ?», Sofia Essaïdi (37 ans) incarne Céline, une femme dont le projet d’adoption échoue. La GPA pourrait être une solution, mais elle est réticente…

Pour quelle raison avez-vous accepté de jouer dans ce téléfilm ?

Le sujet et la qualité du scénario m’ont séduite. Si je suis contente que le petit écran aborde franchement un sujet aussi clivant que la GPA, le téléfilm ne se résume pas à cette seule question. On y parle aussi d’amour, de relations humaines et de tous les liens, qu’ils soient charnels, fraternels, maternels ou amicaux. Même si certains pensent que je fais preuve d’une certaine naïveté, ce téléfilm me permet de défendre l’Amour avec un grand A, un sentiment qui à mes yeux est une solution à tous nos maux. Cette fiction est avant tout une histoire d’amour qui se décline de diverses manières.

Avez-vous des points communs avec Céline ?

On met toujours un peu de soi dans un personnage, mais, pour le coup, Céline était un vrai rôle de composition. Pour incarner cette femme qui souffre au quotidien et mène une vie difficile, il m’a fallu percevoir des émotions que je n’avais pas forcément éprouvées. Mon seul point commun est d’avoir été le même genre de femme qu’elle pendant une certaine période de ma vie. Afin de vivre en toute sérénité, j’ai la chance de mener régulièrement un travail sur moi-même, alors que Céline n’a jamais effectué cette démarche.

Quel est votre avis sur la GPA ?

Je me suis rendu compte que la question est un peu plus compliquée que ce qu’on peut, a priori, imaginer. Je suis peut-être naïve, mais je crois avant tout à l’amour, à la liberté et au respect des autres. Dans le téléfilm, on parle aussi du manque d’affection, un problème très bien traité à travers le rôle de la mère de Céline. Il y a des gens qui ne savent pas aimer, mais qui ne sont en rien condamnables car ils n’ont ni la capacité, ni les clés pour exprimer leurs sentiments. Ce téléfilm pourrait, peut-être, nous aider à réfléchir sur des valeurs aussi essentielles que l’amour.

Si vous n’aviez pas d’autre choix, feriez-vous appel aux services d’une mère porteuse ?

Il y a quelque temps, n’étant pas assez documentée, je n’aurais pas pu donner un avis. Aujourd’hui, grâce à ce téléfilm, je pourrais éventuellement l’envisager. À condition que, comme dans le cas de Céline, ce ne soit pas basé sur une transaction commerciale. Il est difficile de croire qu’une femme peut porter l’enfant d’un autre couple par altruisme et pourtant ça existe. Dans notre société très mercantile, ce geste peut paraître fou, mais c’est surtout un acte d’amour.

Cet article est paru dans le Télépro du 3/2/2022

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