Slimane dans «Rendez-vous en terre inconnue» : «Un moment magique !»
Pour le 30e numéro de «Rendez-vous en terre inconnue», Slimane et Raphaël de Casabianca sont partis au large de la Guinée-Bissau, à la rencontre des Bijagos.
Juste avant d’entamer sa préparation à l’Eurovision, où il a terminé 4e pour la France, le chanteur de 34 ans a participé à une expérience forte en émotions. Il nous livre ses impressions.
Vous dites que vous n’êtes pas un aventurier. Pourquoi avoir accepté de partir en terre inconnue ?
Le dépassement physique, ce n’est pas mon truc, a priori. En revanche, aller à la rencontre de gens, de cultures, ça j’adore. Mais ce qui m’a convaincu d’accepter, c’est que je suis super fan de l’émission depuis toujours.
Est-ce que vous aviez certaines angoisses avant de partir ?
Le manque de confort n’était pas un souci. À l’inverse, ça a été assez dur de quitter ma fille, mais aussi on entourage. Je suis très proche de ma famille, de mes amis. Imaginer ne pas les voir ni leur parler pendant deux semaines était un vrai défi.
Redoutiez-vous certaines destinations ? Certaines situations ?
Les seules choses que je redoutais étaient la jungle, l’humidité et les insectes. Et j’ai mis en plein dans le mille ! (Rires)
Alors, quand vous apprenez la destination dans l’avion, c’est la panique ?
Non, pas du tout ! À ce stade de l’aventure, je suis encore naïf. (Rires) Je n’entends que les mots «archipel» et «Afrique». Alors je suis heureux. C’est bien plus tard, quand on avance sur ce petit chemin au milieu de la jungle, que je commence à réaliser.
Quel souvenir gardez-vous de votre première rencontre avec Edgar et Negado, deux frères du peuple des Bijagos qui habite cet archipel, au large de la Guinée-Bissau ?
C’est un moment magique. Presque mystique. Il y a cette falaise rouge, ce sable blanc et eux qui arrivent au loin. Et enfin ils sont là, devant nous. C’est un bonheur immense de les rencontrer après un si long voyage.
On sent une réelle connivence avec les femmes. Comment avez-vous réussi à établir ce lien ?
Elle s’est créée naturellement. Depuis que je suis petit, j’ai conscience de la force des femmes, de leur puissance. J’ai beaucoup de respect pour elles. Là-bas, elles ne s’arrêtent jamais. Elles gèrent tout. Et, en plus de tout le reste, elles se sont occupées de moi comme l’auraient fait ma mère, mes sœurs ou mes tantes. J’ai été dépaysé par le lieu, mais pas par le fonctionnement familial. Je me suis senti comme à la maison. J’aurais pu être en Algérie avec ma propre famille. Il n’y a jamais eu aucun malaise entre nous.
L’univers spirituel des Bijagos est teinté de de mystères et de secrets. Qu’avez-vous ressenti ?
Il y a une grande force qui émane de leur spiritualité. Au-delà des cérémonies, chaque action, chaque geste du quotidien en est imprégné. Je vis ma spiritualité un peu comme ça aussi. Pour eux, chaque moment partagé est une bénédiction. Tu ne souhaites que le meilleur pour les autres. Tu partages tout ce que tu as. C’est très beau.
Leur rapport au vivant, à la nature, est aussi très fort…
Oui, ils sont connectés à tout, partagent tout. Ils prélèvent ce dont ils ont besoin, pas plus. Les arbres sont chez eux, au même titre que les hommes.
Ce voyage vous a-t-il permis de découvrir des choses sur vous-même ?
Je ne dirai plus jamais que je ne suis pas un aventurier ! (Rires) Si j’avais su ce qui allait m’arriver, je ne sais pas si j’aurais dit oui… L’air était irrespirable, il y avait des serpents hyper dangereux (même si on nous avait rassurés), la nuit on dormait très mal. Je suis fier de moi ! Fier d’avoir réussi à me dépasser !
Cet article est paru dans le Télépro du 23/5/2024
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