«Shéhérazade» : une jeunesse sans filtre

Quand réalité et fiction s’entremêlent © Arte/Ad Vitam Distribution

Plus proche de «La Dérobade» que de «Pretty Woman», ce premier film de Jean-Bernard Marlin s’attaque à la prostitution des mineurs à Marseille. À voir ce lundi à 22h45 sur Arte.

Zachary (Dylan Robert), délinquant de 17 ans, tombe amoureux d’une prostituée de son âge, Shéhérazade (Kenza Fortas) et devient petit à petit son proxénète.

«J’ai rencontré les membres d’une association d’aide aux prostituées et des éducateurs spécialisés pour les mineurs. Ils m’ont expliqué que c’était un phénomène commun pour les jeunes filles en rupture familiale. Je voulais que la fiction et la vie réelle ne fasse qu’un. C’est pour ça que j’ai choisi des acteurs amateurs», explique le cinéaste.

Il a pratiqué un casting sauvage au cœur des quartiers populaires de la cité phocéenne, durant huit mois. Avant de rencontrer Jean-Bernard Marlin, Dylan Robert était incarcéré. Kenza Fortas est une ancienne enfant placée. Cela donne un film hyper réaliste, à la fois solaire, romanesque et violent, avec des acteurs débutants formidables.

«Ils apprenaient le texte, le récitaient, mais ce n’était pas bon. Quand ils le connaissaient parfaitement, ils se l’appropriaient et le jouaient à leur façon.» L’acteur principal a décroché le César du Meilleur espoir masculin en 2019. Mais il a été arrêté en janvier 2020 pour un vol à main armée et attend son procès.

Cet article est paru dans le Télépro du 29/7/2021

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