Série noire sur «Piste noire»

Constance Labbé et Thibault de Montalembert © France 2/Macondo/Nicolas Robin
Nicole Real Journaliste

Ce lundi à 21h10 sur France 2, une série policière plonge au cœur des enquêtes menées dans une station de ski. La jolie Constance Labbé (34 ans) fait partie de cette brigade des neiges.

Vous avez dû être surprise et aux anges de décrocher ce premier rôle ?

Surprise, pas vraiment car, ayant déjà travaillé avec le réalisateur Frédéric Grivois, il m’a proposé le rôle sans passer de casting. C’est rare d’avoir cette chance. Par contre, j’ai ressenti une joie immense. Dans un premier temps, j’étais heureuse et fière de constater qu’un cinéaste me faisait suffisamment confiance pour me proposer le premier rôle d’un projet ambitieux. Ensuite, j’ai été submergée par l’angoisse, par l’idée de ne pas être à la hauteur.

Quel est le profil d’Émilie Karras, votre personnage ?

Obligée de quitter son village natal à cause de son orientation sexuelle, elle est restée blessée par cette fuite forcée. Pour se reconstruire ailleurs, elle a coupé les ponts avec ses amis et sa famille et n’a plus pu pratiquer le ski, sa passion. Pour se forger une épaisse carapace, elle s’est alors réfugiée dans le boulot en intégrant l’armée et la gendarmerie.

Ce personnage a-t-il été facile à construire ?

Non, Émilie a été plus difficile à élaborer que d’autres personnages car elle est assez éloignée de moi. J’avais envie de la voir évoluer au fil des épisodes. Au début, par peur de s’ouvrir aux autres, elle se montre excessivement pudique et renfermée. Comme dans la vie, je suis totalement à l’opposé, j’ai été obligée de beaucoup travailler pour l’incarner.

Comment avez-vous trouvé vos marques dans le duo que vous incarnez avec Thibault de Montalembert ?

Thibault est un super comédien avec lequel il est facile de jouer. J’étais stressée de tenir pour la première fois un rôle principal. Avec Thibault, on s’est vraiment amusés à travailler la relation entre nos personnages. C’est un comédien qui a le goût du jeu. Sur un plateau, il est comme un enfant.

Le décor grandiose de la montagne a-t-il joué un rôle ?

Au niveau de la réalisation, le décor est traité comme un personnage à part entière car il est une composante importante de l’histoire. L’enquête, qui se déroule dans un contexte de froid, de neige et de vent, crée une atmosphère particulière.

Dans votre jeune carrière, quelle a été la pire difficulté à surmonter ?

D’avoir confiance en moi et de persévérer en surmontant les échecs et les déceptions. Comme on entend tout et son contraire, il y a des moments où c’est dur de continuer, malgré tout, à croire qu’on va y arriver. Dans un casting, se retrouver parmi les deux dernières en lice et, pour des raisons diverses, ne pas décrocher le rôle qui fait tant rêver est très dur à vivre et à encaisser.

Cet article est paru dans le Télépro du 19/1/2023

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