
Sandrine Dans : «Il n’y a pas de bête façon de rencontrer quelqu’un, même via la télévision»

Une nouvelle émission de dating arrive ce dimanche à 20h50, sur RTL tvi. Le concept n’est pas tout à fait inconnu des téléspectateurs.
Après «L’Amour est dans le pré», Sandrine Dans ne range pas ses pouvoirs de Cupidon de la télévision. Dans «Ma mère, ton père», ce sont les couples qui ont déjà eu une vie amoureuse qu’elle compte rabibocher, avec la complicité de leurs enfants respectifs.
«Ces enfants ont tous plus de 18 ans», explique Sandrine Dans. «Leur démarche est de vraiment aider leurs parents à retrouver l’amour.» Si vous avez l’impression que le concept vous dit quelque chose, vous avez vu juste : durant l’été 2023, TF1 l’avait testé avec Hélène Mannarino.
L’amour du public sera-t-il au rendez-vous ?
Comment fonctionne cette agence matrimoniale de la télé ?
Les enfants, qui ont entre 18 et 30 ans, amènent leurs parents dans le sud de la France, et ils les lâchent devant une magnifique villa où ils vont vivre en huis-clos. Il y aura 4 hommes et 4 femmes, en espérant qu’ils y rencontrent l’amour. Ce que ces jeunes ne savaient pas, c’est que je les attendais dans une autre villa juste à côté… Eux, pensaient qu’ils étaient partis pour passer des belles vacances. Ils veulent que leurs parents retrouvent l’amour ? Alors, ils va falloir se retrousser les manches.
C’est-à-dire ?
Les enfants observent tout, toute la journée, pour déjà un peu voir qui matche avec qui. C’est eux qui vont réellement tirer les ficelles du jeu.
Les enfants sont déjà âgés pour «se mêler» de la vie amoureuse de leurs parents…
Justement, ça permet d’apporter un peu plus d’expérience sur le vécu de leurs parents, et pour qu’ils soient un peu plus à l’aise sur le fait de voir que leurs parents «flirtent» avec une autre personne. Quand on est déjà adulte, et qu’on a déjà eu des histoires d’amour personnelles, on est plus apte à comprendre ce qui pourrait convenir à nos parents. Et c’était hyper-intéressant, parce que ces jeunes ont une maturité et une vraie bienveillance. Ça a accroché entre eux, autant qu’entre leurs parents.
Qui vous a le plus surprise ?
Les enfants… Finalement, je passais plus de temps avec eux, pour décoder et prendre la température. Mon rôle est d’être, en quelque sorte, un messager. J’allais voir les parents, l’air de rien pour leur dire que les « experts » les observent pour savoir qui allait pouvoir rencontrer qui… Sauf que c’étaient leurs enfants et c’étaient eux qui décidaient. Ils m’ont vraiment épatée. À un point que parfois je me demandais qui étaient les enfants et qui étaient les parents ! (rires)
Est-ce que nous sommes sur du «dating» ou de «coaching» ?
C’est tout à la fois ! Du dating, du coaching, un concours de spontanéité… Il y a une vraie sexologue sur place qui donne des ateliers. C’est un intéressant de voir quels sont les éléments sur lesquels on peut travailler. Ce sera intéressant aussi pour le téléspectateur.
Est-ce plus facile de retrouver l’amour pour un agriculteur ou pour des parents célibataires ?
C’est pareil, parce que l’envie est la même. Quand on a très envie de quelque chose, on est parfois aveuglé par ce que l’on attend et les critères que l’on se met. Et aveuglé aussi par des blessures du passé sur lesquelles on n’a pas travaillé. Ici, tous les parents ont des profils professionnels différents, ce qui fait que les conversations tournaient sur autre chose que la vie à la ferme.
Vous auriez participé à ce programme pour aider vos parents à (re)trouver l’amour ?
Mes parents étaient séparés… je ne sais pas. La télé de l’époque n’était pas du tout la même. Ce qui pourrait me faire dire oui, c’est de voir à quel point les enfants se sont bien entendus et à quel point ils ont joué le jeu et ont été bienveillants. Ils se sont vraiment investis. J’ai ri avec eux, comme j’ai pleuré. Ils sont arrivés sans se connaître, et encore aujourd’hui, ils ont gardé le contact. Rien que pour cet effet-là, j’aurais pu le faire…
Pourtant, pour eux, la télévision…
Ils connaissent très bien les codes de la télé, pourtant ils ne les ont pas du tout utilisés ici. A priori, ils ne pensaient pas passer à la télé non plus. Ils l’ont fait par amour pour leurs parents. Il n’y a pas de bête façon de rencontrer quelqu’un, même via la télévision. Les jeunes me disaient que leur papa ou leur maman n’ont rien à perdre. Ça marche tant mieux, ça ne marche pas tant pis… Les parents redeviennent un peu «ado» dans leur tête, l’espace de huit jours à vivre dans une villa de rêve.
Aider à trouver l’amour, c’est le plus beau métier du monde ?
Ouiiiii… Evidemment. Si j’avais le remède miracle, j’en serais ravie et j’aurais écrit des tas de bouquins. Je serais millionnaire ! Deux choses contrôlent le monde : l’argent malheureusement, et l’amour, fort heureusement. Il ne faut pas oublier que tout ce qu’on fait dans notre vie, c’est presque toujours par amour.
Interview : Pierre Bertinchamps
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