Sandrine Corman : «Je suis la Maïté de RTL !»
Ce samedi sur RTL-TVI, Sandrine Corman part à la rencontre de Philippe Etchebest, à Bordeaux, dans son restaurant.
C’est sans conteste le chef français le plus emblématique du moment. Philippe Etchebest est sur tous les fronts à la télé, dans ses cuisines, au rugby, et même dans la musique. Ce samedi, dès 19h50, RTL lui consacre toute une soirée, avec une rencontre inédite avec Sandrine Corman et un pan de notre cuisine noire-jaune-rouge…
Peut-on dire que Philippe Etchebest est un phénomène ?
Complètement ! Tout le monde le connaît ou à peu près… et il ne laisse personne indifférent. Je crois qu’il doit énerver certaines personnes, par son franc-parler que moi j’adore. C’est un mec qu’on aime ou qu’on n’aime pas. Et je pense que les gens ont tendance à l’aimer.
Est-ce qu’on ne connaît pas déjà tout sur lui ?
Oui, sans doute… mais est-ce que le public connaît tout son parcours ? Comment il a démarré ? Comment il est devenu ce qu’il est ? C’est ça qu’on va proposer. On va le voir tout petit avec des images personnelles. Il y a ses parents qui interviennent, et on ajoute une petite touche belge où je cuisine avec lui.
Quels sont ses rapports avec la Belgique ?
Il a vécu à la frontière, il y a longtemps. Il aime bien notre pays et il connaît un peu nos spécialités comme le moules-frites ou les croquettes aux crevettes. Par contre, les boulets sauce lapin, il ne connaissait pas, j’étais assez fière de lui faire découvrir. Il sait qu’il a beaucoup de succès chez nous aussi, au travers de ses émissions.
Il est aussi rude dans la vie qu’à la télé ?
Pas du tout. À la télé, oui parce qu’il dit ce qu’il pense… J’ai senti chez lui une sensibilité et une vraie envie d’aider les autres. Quand il dit à un chef qu’il faut se bouger dans «Cauchemar en cuisine», c’est pour le secouer et qu’il prenne conscience de ce qu’il fait. Il y a derrière une réelle envie qu’il s’en sorte. La production lui laisse carte blanche pour qu’il soit lui-même. Il a une réelle empathie pour les gens, y compris pour notre équipe lors du tournage. Il a été très détendu et il a accepté tout ce qu’on voulait.
Est-il attristé par cette étiquette ?
Non. Le personnage que l’on voit de lui est proche de celui de la vraie vie. Même avec ses proches, il dit ce qu’il pense aussi. Parfois, il ne prend pas du tout de pincette. Il est comme ça. Ça ne le gêne pas du tout, au contraire, il explique que quand il a accepté «Cauchemar en cuisine», il a dit à la production qu’il ne fallait pas essayer de le formater.
Son emploi du temps est hyper-chargé, comment arrive-t-il à créer en cuisine ?
C’est une bonne question… Il a tout le temps plein de projets. C’est un homme qui vise l’excellence dans tout, que ce soit son resto, le sport, le boulot. Il ne sait pas s’arrêter, et il a besoin de cette effervescence.
Vous cuisinez pour lui… Il y a du stress ?
Comme on a fait toute l’interview avant, on était hyper-détendu. Je n’étais pas trop stressée mais plutôt fière de lui proposer une recette qu’il ne connaissait pas. Je lui ai fait découvrir le sirop de Liège. Il a aimé mon plat, j’étais contente. Du coup, c’était un peu lui mon commis de cuisine. (rires)
Quel est votre rapport avec la cuisine après autant d’émissions culinaires ?
Je ne dirais pas que je suis aussi bonne que Philippe Etchebest. Franchement non ! La cuisine est quelque chose que j’aime bien, que ce soit déguster un plat ou cuisiner pour des amis. Je suis une vraie épicurienne. J’ai présenté pas mal de programmes culinaires, je suis devenue la «Maïté» de RTL. C’est un secteur qui m’intéresse.
Vous retenez les conseils des chefs ?
Heu… oui… souvent je demandais la recette qu’on faisait à Yves Mattagne. Et je ne la refaisais jamais. J’aime bien cuisiner au quotidien, mais il ne faut pas que ça dure des heures. J’ai des recettes fétiches, et parfois j’essaie de nouvelles choses, mais il ne faut pas qu’il y ait une pléthore d’ingrédients. Ça doit rester simple.
Votre plat-signature ?
Je fais une très bonne lasagne. Je cuisine des choses pas trop compliquées pour ne pas devoir acheter des plats tout-faits. Je ne vais jamais acheter un vol-au-vent, je vais le faire moi-même, en prenant le temps de le faire. Ce n’est pas très élaboré, mais je ne veux pas que mes enfants mangent trop de choses industrielles ou du surgelé.
Cet été, «RTL c’est culte» a cartonné. Vous y aviez cru ?
J’étais sure que ça marcherait. J’ai senti déjà durant le confinement que les gens avaient un besoin de retour aux souvenirs, à la famille, à des choses qu’on a appréciées… «RTL, c’est culte» leur a rappelé des airs de jeunesse, des bons moments de leur vie. Ça ne m’a pas étonnée du tout.
C’était un programme estival, il y a des projets pour le prolonger ?
Pas que je sache. Là, c’était clairement pour l’été. On pourrait tout à fait proposer ce genre d’émission avec des archives durant l’année. Il y a eu un vrai engouement, même sur les rediffusions de «10 qu’on aime».
Entretien : Pierre Bertinchamps
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