Sandrine Bonnaire : «Marianne Faithfull a passé sa vie à tomber et à se relever»

Sandrine Bonnaire : «Marianne Faithfull a passé sa vie à tomber et à se relever»
Julien Vandevenne
Julien Vandevenne Rédacteur en chef adjoint

Ce vendredi 2 mars à 23h15, Arte diffuse un documentaire sur Marianne Faithfull signé par l’actrice française.

«Ex-fan des sixties», Marianne Faithfull est devenue célèbre à l’âge 17 ans. L’égérie du Swinging London et des Stones a connu tous les excès.

Après son film sur le chanteur Jacques Higelin, l’actrice Sandrine Bonnaire a brossé un portrait sensible de cette femme devenue une véritable légende vivante.

Êtes-vous à l’origine de ce documentaire ?

Non, pas du tout. La productrice Fabienne Servan-Schreiber et le manager de Marianne Faithfull avaient, en tête, l’idée d’un documentaire mais pas de réalisateur pour concrétiser le projet. Après avoir vu et aimé mon film sur Jacques Higelin, tous les deux ont décrété que j’étais la bonne personne.

Savez-vous ce qu’ils ont aimé dans votre film sur Jacques Higelin ?

Sa construction non chronologique et donc totalement libre.

Quel était l’objectif de ce documentaire ?

Mon but était de réaliser un film inédit qui mettrait en évidence la façon dont elle aborde son art, un prolongement d’elle-même qui, en fin de compte, est aussi une continuité de sa vie personnelle. D’ailleurs au début, dans une archive, elle déclare : «J’ai 22 ans et je suis fatiguée». Cette phrase explique la suite de son destin.

Higelin, Faithfull, aimez-vous tourner des documentaires sur les chanteurs ?

Non c’est un hasard. Pour Higelin, travailler et chanter ensemble a créé entre nous un lien très fort. Le documentaire m’a permis de filmer un grand artiste que j’aime et de montrer que dans l’intimité c’est un homme timide et pudique.

À quelle célébrité rêvez-vous de consacrer un autre documentaire ?

Jacques Dutronc est un homme que j’ai simplement envie de filmer comme acteur ou, même si il y en a eu déjà beaucoup, dans un documentaire.

Pourquoi lui ?

Je le connais depuis très longtemps et je l’aime, tout simplement.

Entretien : Nicole Reale

Quelle impression avez-vous ressenti lors de vos premières rencontres ?

Ayant été maltraitée par la presse, elle a quitté l’Angleterre et ne se laisse plus approcher facilement. L’idée de se livrer lui semblait difficile car elle avait le sentiment qu’on pouvait lui voler une part de son intimité. En outre, elle n’aime pas replonger dans son passé car il est trop douloureux.

Comment l’avez-vous convaincue de surmonter ses réticences ?

Je lui ai dit que si elle avait accepté de faire ce film c’est parce que, malgré tout, elle avait envie de parler d’elle. J’ai insisté sur le fait qu’elle pouvait me faire confiance car étant moi aussi, comme elle, une femme et une actrice, je saurais rester à la bonne distance, en étant surtout pas voyeur mais observateur.

Avez-vous l’impression qu’elle s’est vraiment livrée ?

Oui. Au début, lorsque j’allais chez elle, elle se confiait assez naturellement mais devant la caméra elle restait tétanisée. Le fait que j’étais prête à arrêter le film l’a incitée à surmonter cette peur et durant les trois derniers jours, elle s’est vraiment confiée devant la caméra.

Qu’est-ce que vous avez appris d’elle qui vous a surprise ?

C’est une survivante en construction permanente et c’est, finalement, ce qui me touche plus chez elle. Aujourd’hui, tout en continuant son introspection sur elle-même, elle a appris à s’accepter, à avoir une certaine considération pour elle, et elle se fait enfin du bien. Cette démarche est d’autant plus touchante qu’en général on se pose ce genre de questionnement lorsqu’on est plus jeune.

Higelin, Faithfull, aimez-vous tourner des documentaires sur les chanteurs ?

Non c’est un hasard. Pour Higelin, travailler et chanter ensemble a créé entre nous un lien très fort. Le documentaire m’a permis de filmer un grand artiste que j’aime et de montrer que dans l’intimité c’est un homme timide et pudique.

À quelle célébrité rêvez-vous de consacrer un autre documentaire ?

Jacques Dutronc est un homme que j’ai simplement envie de filmer comme acteur ou, même si il y en a eu déjà beaucoup, dans un documentaire.

Pourquoi lui ?

Je le connais depuis très longtemps et je l’aime, tout simplement.

Entretien : Nicole Reale

Quel angle de sa vie foisonnante avez-vous choisi ?

Sa période drogue, sexe et rock n’roll avec Mick Jagger, le chanteur des Rolling Stones, était incontournable mais je voulais aussi montrer l’artiste, la chanteuse et l’actrice qu’elle était. Marianne Faithfull a passé sa vie à tomber et à se relever. Je voulais savoir qui était cette survivante inébranlable.

Quel genre de relation a-t-elle eu avec Mick Jagger ?

Avec sa première chanson écrite par Jagger et Richards, elle a connu un succès fulgurant et a été propulsée dans une vie à laquelle elle n’était pas du tout préparée. Elle a vécu sous la coupe de Mick Jagger pendant des années et elle ne vivait qu’à travers lui. Elle a eu le courage de le quitter pour exister.

Quelle impression avez-vous ressenti lors de vos premières rencontres ?

Ayant été maltraitée par la presse, elle a quitté l’Angleterre et ne se laisse plus approcher facilement. L’idée de se livrer lui semblait difficile car elle avait le sentiment qu’on pouvait lui voler une part de son intimité. En outre, elle n’aime pas replonger dans son passé car il est trop douloureux.

Comment l’avez-vous convaincue de surmonter ses réticences ?

Je lui ai dit que si elle avait accepté de faire ce film c’est parce que, malgré tout, elle avait envie de parler d’elle. J’ai insisté sur le fait qu’elle pouvait me faire confiance car étant moi aussi, comme elle, une femme et une actrice, je saurais rester à la bonne distance, en étant surtout pas voyeur mais observateur.

Avez-vous l’impression qu’elle s’est vraiment livrée ?

Oui. Au début, lorsque j’allais chez elle, elle se confiait assez naturellement mais devant la caméra elle restait tétanisée. Le fait que j’étais prête à arrêter le film l’a incitée à surmonter cette peur et durant les trois derniers jours, elle s’est vraiment confiée devant la caméra.

Qu’est-ce que vous avez appris d’elle qui vous a surprise ?

C’est une survivante en construction permanente et c’est, finalement, ce qui me touche plus chez elle. Aujourd’hui, tout en continuant son introspection sur elle-même, elle a appris à s’accepter, à avoir une certaine considération pour elle, et elle se fait enfin du bien. Cette démarche est d’autant plus touchante qu’en général on se pose ce genre de questionnement lorsqu’on est plus jeune.

Higelin, Faithfull, aimez-vous tourner des documentaires sur les chanteurs ?

Non c’est un hasard. Pour Higelin, travailler et chanter ensemble a créé entre nous un lien très fort. Le documentaire m’a permis de filmer un grand artiste que j’aime et de montrer que dans l’intimité c’est un homme timide et pudique.

À quelle célébrité rêvez-vous de consacrer un autre documentaire ?

Jacques Dutronc est un homme que j’ai simplement envie de filmer comme acteur ou, même si il y en a eu déjà beaucoup, dans un documentaire.

Pourquoi lui ?

Je le connais depuis très longtemps et je l’aime, tout simplement.

Entretien : Nicole Reale

Avez-vous été effrayée de tourner en anglais ?

Non mais cela a été une difficulté supplémentaire car je devais à la fois gérer la technique et conduire le dialogue entre elle et moi. Sans être bilingue, je parle anglais mais parfois j’avais le sentiment qu’elle ne me comprenait pas. J’ai fini par saisir que, comme bon nombre de musicien, Marianne avait des problèmes d’audition.

Avant de la rencontrer, quelle image aviez-vous de Marianne Faithfull ?

Son parcours artistique me plaisait et j’appréciais autant son style que sa voix. Je savais aussi que c’était une femme libre qui n’avait pas peur de s’exprimer. Son côté assez frondeur me plaisait. Le fait que ce n’était pas une minette mais une vraie femme me laissait penser qu’on s’entendrait bien.

Quel angle de sa vie foisonnante avez-vous choisi ?

Sa période drogue, sexe et rock n’roll avec Mick Jagger, le chanteur des Rolling Stones, était incontournable mais je voulais aussi montrer l’artiste, la chanteuse et l’actrice qu’elle était. Marianne Faithfull a passé sa vie à tomber et à se relever. Je voulais savoir qui était cette survivante inébranlable.

Quel genre de relation a-t-elle eu avec Mick Jagger ?

Avec sa première chanson écrite par Jagger et Richards, elle a connu un succès fulgurant et a été propulsée dans une vie à laquelle elle n’était pas du tout préparée. Elle a vécu sous la coupe de Mick Jagger pendant des années et elle ne vivait qu’à travers lui. Elle a eu le courage de le quitter pour exister.

Quelle impression avez-vous ressenti lors de vos premières rencontres ?

Ayant été maltraitée par la presse, elle a quitté l’Angleterre et ne se laisse plus approcher facilement. L’idée de se livrer lui semblait difficile car elle avait le sentiment qu’on pouvait lui voler une part de son intimité. En outre, elle n’aime pas replonger dans son passé car il est trop douloureux.

Comment l’avez-vous convaincue de surmonter ses réticences ?

Je lui ai dit que si elle avait accepté de faire ce film c’est parce que, malgré tout, elle avait envie de parler d’elle. J’ai insisté sur le fait qu’elle pouvait me faire confiance car étant moi aussi, comme elle, une femme et une actrice, je saurais rester à la bonne distance, en étant surtout pas voyeur mais observateur.

Avez-vous l’impression qu’elle s’est vraiment livrée ?

Oui. Au début, lorsque j’allais chez elle, elle se confiait assez naturellement mais devant la caméra elle restait tétanisée. Le fait que j’étais prête à arrêter le film l’a incitée à surmonter cette peur et durant les trois derniers jours, elle s’est vraiment confiée devant la caméra.

Qu’est-ce que vous avez appris d’elle qui vous a surprise ?

C’est une survivante en construction permanente et c’est, finalement, ce qui me touche plus chez elle. Aujourd’hui, tout en continuant son introspection sur elle-même, elle a appris à s’accepter, à avoir une certaine considération pour elle, et elle se fait enfin du bien. Cette démarche est d’autant plus touchante qu’en général on se pose ce genre de questionnement lorsqu’on est plus jeune.

Higelin, Faithfull, aimez-vous tourner des documentaires sur les chanteurs ?

Non c’est un hasard. Pour Higelin, travailler et chanter ensemble a créé entre nous un lien très fort. Le documentaire m’a permis de filmer un grand artiste que j’aime et de montrer que dans l’intimité c’est un homme timide et pudique.

À quelle célébrité rêvez-vous de consacrer un autre documentaire ?

Jacques Dutronc est un homme que j’ai simplement envie de filmer comme acteur ou, même si il y en a eu déjà beaucoup, dans un documentaire.

Pourquoi lui ?

Je le connais depuis très longtemps et je l’aime, tout simplement.

Entretien : Nicole Reale

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