Sandra Kim : «J’ai pris mon pied avec « The Masked Singer » !»
À quelques heures de la finale «Mask Singer» (TF1), Sandra Kim raconte son aventure dans la version flamande du concept.
Elle a bien caché son jeu, notre lauréate de l’Eurovision ! Au plus fort de l’été, Sandra Kim enregistrait dans le plus grand secret les numéros de «The Masked Singer» pour VTM, en Flandre. «Tout le monde me demandait de venir boire un verre en terrasse, mais je ne pouvais pas dire ce que je faisais quand je refusais», explique Sandra. «Je crois que parfois j’ai dû inventer que j’étais malade !», s’amuse-t-elle.
Depuis, son entourage lui a pardonné puisque la chanteuse a remporté le jeu.
Pourtant vous avez longtemps hésité avant de participer…
J’ai toujours peur de me lancer dans quelque chose de nouveau… C’est peut-être plus de l’anxiété qu’autre chose. J’avais regardé la première saison sur TF1, et le concept m’avait plu. Et la version américaine sur Youtube où les costumes sont splendides. J’avais peur d’aller vers l’inconnu. Finalement, c’était un challenge, plus qu’autre chose.
Vous avez pu choisir le costume ?
Pas du tout ! En fait, un an avant, la production nous avait demandé ce qu’on voulait. Moi, c’était quelque chose avec un pantalon, parce que c’est plus facile pour bouger. Mais c’était une fausse piste évidemment… Quand j’ai vu la robe, j’étais un peu déçue. (rires) Mais leur choix rencontre mes goûts et mes passions. Tout le monde sait que je suis royaliste, et que j’aime ce qui a trait aux princes et aux princesses. La production a dû penser qu’en me mettant en Reine, ça me ferait plaisir. C’était le costume d’une reine très rock’n’roll. En vrai, il est encore plus beau qu’à la télé… Mais il était très lourd, c’était un défi de chanter dedans. (À l’inverse de la France, sur VTM, les artistes chantaient en direct, NDLR)
Vous avez pu le conserver ?
Non… Qu’est-ce que j’en ferais aussi ? Il est sur mesure, mais il est immettable, à se demander comment j’ai pu rester si longtemps dedans. (rires) D’ailleurs, dès que j’étais passée sur le plateau, je l’enlevais. J’aurais bien aimé avoir le masque en souvenir.
On vous a reconnue ?
Au départ, ils devaient modifier la voix pour brouiller un peu les pistes, et dans mon cas, ils ne l’ont pas fait. Après le premier prime, les messages ont commencé à affluer, que ce soit de mes musiciens ou des gens du métier… Je riais derrière mon téléphone.
Pas mal de gens ont cru que le Scaphandrier était Loïc Nottet…
Ça aurait pu. La personne sous le masque (Giovanni Kemper, NLDR) a une voix très haut perchée. Et en plus Loïc Nottet est très apprécié du côté flamand. C’est un concept qui lui irait bien, je pense.
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Vous avez pu choisir les chansons ?
70% étaient imposées par la production, et 30% je pouvais refuser. Là encore, ils nous ont demandé ce qu’on voulait chanter, et aucune n’a été reprise. On avait reçu une trentaine de titres à choisir, et tous ceux qu’on aimait vraiment bien ne faisaient pas partie de la playlist finale. La chanson «Unstoppable» de Sia, dans le premier numéro, je ne la connaissais pas beaucoup. C’est une artiste que j’admire beaucoup, et c’était délicat de la reprendre. J’avais peur de trop l’imiter. Mais ça m’allait comme un gant. C’est sans doute la chanson que j’ai aimée le plus dans l’aventure.
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Est-ce que vous avez pris du plaisir sur ce programme ?
Absolument. Je me suis bien amusée vocalement. Je dirais même que j’y ai pris mon pied ! Ça fait du bien de chanter autre chose que des duos avec des chansons plus légères. Ce n’est pas une critique, mais c’est moins vocal. Ici, c’était un kif total de pouvoir interpréter ce genre de chansons.
Vous vous êtes sentie éclore ?
Oui et non… En concert, je reprends ce type de chansons aussi, mais en télévision, c’est vrai que c’est plus rare. Le public a peut-être découvert avec «The Masked Singer» que je n’étais pas qu’une chanteuse populaire. Je reconnais que je n’ai plus rien fait depuis 2011, donc on m’a moins vue dans les médias…
À quel moment avez-vous su que vous alliez gagner ?
Quand je suis arrivée à la demi-finale… Honnêtement, j’ai toujours pensé que le vainqueur, ce serait le Scaphandrier. Il avait un potentiel vocal important, son costume était fabuleux et ses prestations… «The Masked Singer», c’est un ensemble. Les jeux de lumières permettent de proposer de jolies choses. À chacune de mes prestations, j’ai adoré le rendu. Je les ai découvertes à la maison, et j’étais époustouflée. Arrivée en finale, là je me suis dit que je voulais gagner, mais au départ, je ne pensais pas aller si loin, même si une partie de moi est très compétitrice. D’autant que mon nom avait été cité par l’un des quatre enquêteurs dès le premier soir…
Vous avez envie de faire d’autres émissions du genre comme «Danse avec les stars» ?
VIER (la chaîne flamande du groupe SBS Belgium, NDLR) me l’a déjà proposé 2 fois, mais j’ai toujours refusé à cause de problèmes au dos et au cou. Et puis, c’est intense comme préparation physique… Là, je ne dirai jamais «oui». (rires)
S’il y a une saison 2 de «The Masked Singer», vous ne serez plus la seule gagnante…
Je pense en effet que vu le succès, ils vont plancher sur une autre saison. Je ne serais plus la seule, mais bien la première ! (rires). C’est comme pour l’Eurovision, je souhaite sincèrement qu’un autre artiste belge remporte le concours, mais quoi qu’il arrive, je resterai la première gagnante !
Pourquoi avoir repris la chanson du générique ?
C’était prévu. Le gagnant de la saison devait chanter le générique. C’est un clin d’œil. C’est différent de ce que je fais d’habitude. Ça me permet de faire de la promo un peu partout, mais il y a un autre single qui se prépare pour après… Grâce à «Masked Singer», j’ai pas mal de demandes de gala qui se sont concrétisées. Evidemment, il faut attendre de pouvoir remonter sur scène. J’ai une date de réservée pour le 12 février… et tout le 2e semestre de 2021 est déjà bien booké. Et je travaille sur un concert en acoustique. Mais je vis le moment présent, et je ne me projette pas trop dans le futur.
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Les francophones ont donné l’impression de vous redécouvrir ?
Oui, ça m’a fait rire… J’ai même entendu que «Les Flamands nous l’avait volée !». Depuis l’Eurovision, j’ai toujours eu du succès en Flandre. Ma carrière a été plus faste chez eux, parce qu’il y a toujours eu plus de travail en Flandre qu’en Wallonie pour un artiste. Et en Wallonie, il n’y a pas de demandes s’il n’y a pas d’actualité. Je ne fais pas de différence entre la Flandre et la Wallonie, je vais juste là où me propose de faire mon métier. Mais, ça me fait plaisir d’être invitée dans les médias francophones grâce à «The Masked Singer», ça me touche beaucoup, et ça me fait du bien. On va bientôt me voir dans «Hep Taxi !» et je ferai un petit coucou dans «Viva for Life»…
Entretien : Pierre Bertinchamps
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