Samuel Le Bihan : «J’aurais pu être marin»

« Pour ce rôle, il fallait accepter des conditions de tournage difficiles, avec un investissement total », affirme l’acteur © High Sea Production
Nicole Real Journaliste

À l’aube de ses 59 ans, Samuel Le Bihan s’est investi corps et âme pour nous faire vivre une incroyable aventure humaine !

Dans le téléfilm « Seul », dimanche à 20h50 La Une (et lundi 21h05 sur France 2), le comédien retrace l’exploit formidable réalisé en 2000 par le navigateur Yves Parlier, au cours du 4e Vendée Globe. Alors qu’il avait démâté et que tout le monde prédisait son abandon, il s’était accroché, contre vents et marées…

Comment avez-vous réagi lorsqu’on vous a proposé ce rôle ?

Je l’ai ressenti comme un défi. Ce rôle intense était une aventure formidable. J’avais conscience que pour raconter cet exploit, il fallait accepter des conditions de tournage difficiles, avec un investissement total. Je devais donc être physiquement et psychologiquement disponible en permanence pour réussir à incarner Yves Parlier dans toute sa dimension. D’ailleurs, pour les besoins du rôle, j’ai réellement maigri de dix kilos.

Connaissiez-vous Yves Parlier ?

J’avais entendu son histoire sur le Vendée Globe et j’avais lu son livre, « Robinson des mers ». Avec le réalisateur Pierre Isoard, pendant le tournage d’ « Alex Hugo », nous avions évoqué l’idée que cet exploit pourrait être le sujet d’un super téléfilm.

Comment vous êtes-vous glissé dans sa peau ?

J’ai effectué un pas vers lui tout en considérant que le personnage devait aussi faire un pas vers moi. Il fallait m’affranchir en introduisant mon propre point de vue, mon propre vécu, mes propres références émotionnelles de résistance et de courage.

Sur le bateau, avez-vous facilement trouvé vos marques ?

L’IMOCA est un bateau de 18 mètres, assez difficile à manœuvrer et extrêmement réactif. Il faut un peu de temps pour prendre en main ces bateaux impressionnants où la moindre erreur coûte cher.

Sur le tournage, quel a été votre plus grand challenge ?

Jouer beaucoup de scènes de dialogue sans partenaire. Du coup, pour avoir des repères, j’ai appris le scénario par cœur avec les répliques de tous les personnages.

Que retenez-vous de la performance courageuse d’Yves Parlier ?

Ces navigateurs m’impressionnent par leur capacité de résistance au bruit, au froid, au vent et aux conditions de vie sur leur bateau. Ils sont en même temps ingénieur et un sportif qui doit rester au top de sa forme durant les longs mois de course.

Êtes-vous fasciné par les courses comme le Vendée Globe ?

Oui ! Si la vie et les rencontres ne m’avaient pas amené à devenir comédien, vivre l’existence d’un marin au long cours m’aurait passionné. Ces aventures humaines, pour lesquelles j’ai énormément d’admiration, me fascinent et m’attirent énormément.

Entre les montagnes d’Alex Hugo et les océans d’Yves Parlier, dans quel environnement vous sentez-vous le plus à l’aise ?

Les deux m’intéressent parce que c’est la nature dans son ensemble qui me touche.

Cet article est paru dans le Télépro du 31/10/2024

Vous avez repéré une erreur ou disposez de plus d’infos? Signalez-le ici