Notre compatriote a franchi la demi-finale du concours «MasterChef».
C’est quasi un parcours sans fausse note pour Samira dans «MasterChef» sur AB3 et France 2. La candidate de Dilbeek partait même avec un avantage en phase finale du concours. Enceinte durant le tournage, elle a donné naissance à son petit garçon au moment de participer à la finale. Un rendez-vous manqué ?
Êtes-vous fière de votre passage dans «MasterChef» ? À chaque fois vous aviez les éloges d’une cheffe…
Je m’en suis rendu compte en voyant le programme. À part au tout premier épisode, je suis passée avec de très bons retours des jurés. Je n’ai jamais eu de problèmes ou de critiques pour me descendre. Je passais les épreuves haut-la-main… La semaine dernière, il y a eu cette fameuse poire qui ne m’a pas porté chance. Maintenant, j’en rigole, mais sur le moment, ce n’était pas le cas. J’ai l’impression que ma cuisine plait vraiment. Je suis à ma place !
Le niveau était plus élevé que ce que vous imaginiez ?
Je ne sais pas… J’imaginais bien qu’ils n’allaient pas prendre des amateurs qui ne font que des pâtes ou des œufs au plat. Une fois dans le concours, je me suis rendu compte que tout le monde était doué. Même ceux qui ont été éliminés rapidement, ils ont fait de belles choses pour des amateurs. Dans certaines épreuves, on nous impose des choses qu’on n’a jamais faites. C’est ça qui est stimulant dans l’aventure, on se surpasse… et en fin de compte, ça plait.
Est-ce que ça vous donne confiance pour vos projets d’avenir ?
Oui, et j’essaie, par ma cuisine, de me faire remarquer, d’avoir ma propre signature. Je ne veux pas refaire des plats qui existent déjà. J’essaie de trouver des choses que personne n’a encore fait ou très rarement. Si ça plait à «MasterChef», c’est de bon augure quand j’aurai mon propre restaurant.
Vous avez suivi une formation ?
Pas du tout. Je m’étais inscrite mais j’ai eu des soucis familiaux, et puis j’ai appris que j’étais enceinte. Je n’ai pas pu concrétiser le projet, et prendre des cours intensifs, c’est difficile après le travail dans ces conditions-là. C’est frustrant, et je compte vraiment m’y mettre…
Vous avez appris comment ?
Quand je ne connais pas une technique, je vais voir sur Youtube. Parfois, je reproduis un plat que je trouve sur Instagram, sans savoir ce qu’il y a dedans précisément. Je trouve que l’image me plait, alors je vais tenter de le refaire à mon goût.
Comment s’est passé le tournage, alors que vous étiez enceinte ?
On ne le voit pas à l’image, mais il y a tellement de choses que je ne goutais pas… que ce soit cru ou pas. Je faisais attention à tout. Je lavais consciencieusement mes légumes, ce qui prenait plus de temps.
C’est votre troisième concours culinaire. C’est votre façon de vous faire connaître ?
C’est surtout qu’on me le propose… Tout part des réseaux sociaux où je partage beaucoup mes recettes. C’est comme ça que des casteurs m’ont contactée. Et puis, moi, dans un concours, n’importe lequel, dès qu’on me dit le mot «cuisine», je fonce ! J’adore la cuisine. C’est sur que quand je vais ouvrir mon restaurant, si je suis déjà un peu connue et reconnue, ça ne peut que marcher.
Comment définissez-vous votre cuisine ?
Elle est très raffinée, mais pas gastronomique. Je dirais «Bistro chic», avec un mélange de cuisine française et maghrébine, avec des touches asiatiques. C’est ce que je voudrais proposer dans mon restaurant.
Et votre plat signature ?
L’agneau en croûte avec de la pistache et de la coriandre. Je change souvent l’accompagnement, mais c’est un plat qui marche toujours…
Si vous devenez un jour cheffe, vous allez participer à «Top Chef» sur RTL ?
Non, je pense que je vais m’arrêter. Et puis pour faire «Top Chef», il faut connaître 1.000 recettes.
Il vous en manque combien ?
Ben… 1.000 ! (Rires) Je cuisine plutôt au feeling qu’en suivant une recette.
Entretien : Pierre Bertinchamps
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